Littérature numérique

L’excellent Ploum, dont je n’ai de cesse de vanter ici les mérites, vient de poster un nouvel excellent article où il explique que les bouquins qui parlent de numérique sont une connerie (pour faire court).  Il évoque un sujet que je connais super bien : régulièrement, des lecteurs de mon blog ou copains ou des personnes assistant à une de mes conférences me demandent si j’ai publié des livres reprenant les idées que je développe. Malheureusement, je dois répondre que non. Et ce n’est pas dans mes projets. Ploum énonce une idée tout simple mais ô combien vraie :

La raison en est toute simple : si je publiais un livre, il serait déjà obsolète avant même que vous puissiez le tenir entre vos mains.

Perso, j’en vois une seconde : j’ai la flemme 🙂 Mais il a raison. Mes idées évoluent en permanence. Je publie des billets sur ce qui m’interpelle, sur ce qui m’intéresse. Un nouveau billet peut parfois contredire un plus ancien. Ou le compléter. Chaque billet a d’ailleurs un lectorat différent, imprévu.

Pourtant, le livre garde une aura. Publier un livre fait de vous quelqu’un d’important. Les médias font énormément de bruit autour des livres. La sortie d’un livre est un événement. Être auteur publié, c’est un gage d’autorité. C’est la garantie d’être invité comme expert sur les plateaux télé, surtout si le titre est accrocheur : Et nous cédons la parole à Ploum, auteur du remarqué « Internet et ses dangers », publié chez Plouc.

Peu importe les âneries que vous ayez écrite, peu importe que votre livre se soit vendu à 200 exemplaires, vous êtes un auteur, vous êtes un expert, vous êtes détenteur de la Vérité. Car, tout texte imprimé représente la Vérité. Un blogueur, même s’il est lu par des dizaines de milliers de lecteurs, c’est un amateur. Rien à voir avec cet auteur que personne n’a lu excepté celui chargé de rédiger la critique.


[…]

Moi, publier un livre de non-fiction ? Vous ne voulez pas que je l’écrive à la plume sur du vélin tant que vous y êtes ? Ça aurait son charme, je le reconnais, mais en attendant je vous encourage vivement à lire sur le web. Vous verrez, c’est un nouveau monde !

L’intégrale ici : https://ploum.net/ecrire-un-livre-quelle-drole-didee/

Empirisme numérique

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Avant toute chose, sans vouloir jouer les emmerdeurs, je vais commencer par bien préciser ce que signifie “empirisme”. On ne s’en sert pas souvent de ce mot là et il n’a rien à voir avec l’empire romain ou la guerre de étoiles mais – je cite Wikipedia :

Selon l’empirisme, le fondement et la première source de la connaissance se trouvent dans l’expérience.

Voilà qui est important. Dans le monde du numérique, je veux dire. Monde où chacun admet que des mutations profondes se produisent environ toutes les 22 minutes. Comment acquérir une forme de connaissance là-dedans sans l’expérience ? C’est bien grâce à la multiplication de nos expériences numériques, diverses et variées, menées (depuis le siècle dernier pour ce qui me concerne) que l’on tire une source de connaissances. Pas dans les bouquins ou les cours à l’école (bien qu’il soit indispensable de s’en tartiner périodiquement aussi). Tout ça pour dire quoi ? Qu’il faut entreprendre, mettre en ligne des trucs et des machins, versions beta, alpha même, réussir ou échouer, peu importe, il faut agir, mesurer, réfléchir, avancer et tirer des enseignements concrets de tout cela.

Voilààà.

Fermeture de la librairie “La Hune” à Paris : combien de marins, combien de capitaines (3) ?

Navré de prendre le contre-pied du cortège de lamentations sur les méfaits du numérique, du téléchargement, tout ça, tout ça. Mais bon, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, la librairie “La Hune” n’avait pas de site web – eh ouais – et une page Facebook en forme de carton pâte, c’est à dire mal renseignée.

Tout ça pour dire quoi ?

Que les dirigeants de cette vénérable institution sont sourds, muets et aveugles. Comme un petit dessin vaut mieux qu’un long discours, voici une petite synthèse amusante de leurs trois dernières assemblées générales.

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Pour le reste, cet article fait suite à une loooongue série de billets de blogs où je dénonce l’aveuglement stupide de certaines dirigeants rétrogrades :

Delpeyrat en juillet 2014

Tilly-Sabcot en décembre

Le livre blanc de l’emailingmarketing

​C’est difficile d’expliquer à quel point l’emailing marketing est une discipline complexe.
Le courrier électronique est d’abord un moyen d’échange d’informations entre les individus. Il s’est rapidement transformé en média de communication personnelle tel que nous le connaissons aujourd’hui. Bien que l’email soit aujourd’hui utilisé et adopé par tout le monde, l’emailing marketing est mal connu, souvent perçu comme un outil intrusif par beaucoup d’utilisateurs lorsqu’il est utilisé abusivement par des organisations ou des individus dont l’intention est, soit peu scrupuleuse, soit carrément néfaste. On utilise habituellement le terme « spam » pour qualifier ce genre de message non désiré et abusif.  Nous vivons actuellement une période cruciale pour ce qui concerne l’utilisation de la communication par courriel et les prochains développements pourraient bien sonner le glas pour beaucoup d’entreprises qui utilisent mal ce médium de communication. C’est pourquoi nous avons écrit ce livre blanc. Simple comme bonjour 🙂

http://www.emailingmarketing.fr

Premiers résultats

Premiers résultats

Cinq étapes pour votre hygiène numérique

Se laver les mains permet d’éviter de tomber malade.

Les provocations et les habitudes que vous rencontrez dans le monde numérique peuvent vous rendre fou. Quelques conseils pratiques 🙂

  1. Éteignez les alertes/notifications des médias sociaux sur votre mobile.
  2. Ne lisez pas les commentaires d’inconnu(e)s sur les messages de vos ami(e)s
  3. Désamorcez les colères dans chaque échange d’emails.
  4. Mettez votre téléphone dans la boîte à gants pendant que vous conduisez.
  5. Passez l’heure la plus créative de votre journée sans mobile ni web. Éteignez tout. La création, ne répond pas.

Chaque habitude est difficile à avaler et facile à entretenir.
Ça vaut le coup.
++

Adaption libre d’un billet de Seth – mon idole – Godin

La transition numérique

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Nous vivons une période de transition, qu’on appelle la transition numérique.

Nous quittons un paradigme, celui de l’économie de la production et de la consommation de masse, qui a dominé le XXe siècle et nous a permis de vivre un âge d’or (les Trente glorieuses). Nous rentrons dans un nouveau paradigme, l’économie numérique. Tout est en train de changer : les infrastructures changent ; l’organisation des entreprises et des filières change ; les biens et services, les modes de vie changent.
Surtout, notre économie est irriguée et propulsée par un nouvel intrant abondant et peu cher. Dans le paradigme ancien, ce fluide essentiel, c’était le pétrole. Tout a bien marché tant que le pétrole était abondant et pas cher ; à l’inverse, tout a commencé à se dérégler quand il s’est renchéri de façon soudaine et durable, à partir de 1973. Nous ne sommes toujours pas sortis de la crise amorcée à l’époque, car elle a définitivement invalidé le paradigme de l’économie de masse.

Dans le paradigme nouveau, celui de l’économie numérique, ce qui irrigue et propulse l’économie, c’est la multitude : les milliards d’internautes, équipés et connectés, qui utilisent au quotidien des applications numériques. Hier, il fallait maîtriser les ressources pétrolières. Aujourd’hui, la priorité stratégique des entreprises est de maîtriser cette nouvelle ressource, la multitude. Les entreprises qui sortent du lot et finissent par dominer l’économie numérique globale sont celles qui ont réussi à forger une alliance avec la multitude. Elles ont même surpassé les compagnies pétrolières au palmarès des valorisations boursières les plus élevées du monde : c’est un signe qui ne trompe pas.

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S’allier avec la multitude permet aux entreprises qui y parviennent de se développer à plus grande échelle et de créer plus de valeur. Mais cela a aussi un prix. Une alliance est forcément équilibrée. Les individus ne prêtent leur concours aux entreprises que s’ils y trouvent leur compte : des produits plus abondants, moins chers, plus simples, plus personnalisés ; une innovation permanente, de nouvelles fonctionnalités chaque jour ; une priorité donnée au service des individus par rapport à celui des salariés et des actionnaires. Comme l’a déclaré Jack Ma, fondateur du géant de l’économie numérique chinoise Alibaba, « nos clients viennent en premier, nos salariés en deuxième et les investisseurs en dernier ».

La multitude devient donc une ressource stratégique.

En tout cas, après la révolution numérique, une chose est sûre : les entreprises qui l’emportent dans la répartition de la valeur sont celles qui s’allient avec la multitude, donc qui sont positionnées en aval de la chaîne de valeur. A travers elles, les individus imposent un nouveau rapport de force, beaucoup plus dur, à l’amont de la chaîne et finissent par peser sur l’organisation des filières dans leur ensemble. Netflix, Apple, Amazon, Google sont ces démultiplicateurs de la puissance de la multitude, qui a un argument de poids : si on ne la satisfait pas avec des produits plus abondants, moins chers, innovants, personnalisés, alors elle passe de l’autre côté du comptoir et se sert sans demander la permission – c’est ce qu’on appelle le piratage ou la contrefaçon. On peut s’attaquer aux intermédiaires (Napster), plus difficilement s’attaquer aux individus eux-mêmes car ils sont les clients finaux de la filière. La filière musicale l’a appris dans la douleur et la Hadopi est là pour nous montrer la difficulté qu’il y a, même pour les pouvoirs publics, à affronter la multitude.

Extraits d’un excellent texte signé Nicolas Colin dont l’intégrale est ici

https://medium.com/welcome-to-thefamily/les-industries-culturelles-apres-la-revolution-numerique-ca4946a10a76

Comment faire un post avec plus de 400 commentaires sans haine ni violence (et sans s’appeler Justin Bieber) ? #Facebook

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Ami de la musique bonjour,J’ai – tenté de – compiler 50 ans de pop-rock en 50 titres sur une playlist. La voici. Les – éventuelles – contributions sont les bienvenues

Posted by

Jean-Christophe Gilbert

on

lundi 23 mars 2015