Facebook a 10 ans et moi avec

Ben oui, c’est amusant, ça fait 10 ans que je me suis installé à mon compte comme consultant web indépendant. Quasiment le même jour, notre ami Mark Zuckerberg faisait la même chose. C’est là où il a commencé à me copier.

En 10 ans, il s’est passé tellement de choses avec le web que c’en est pas croyable. La plus incroyable des choses, je trouve, c’est de constater à quel point, concrètement, autour de moi, à Niort, il ne s’est rien passé.

On a beau claironner, répéter, seriner sur tous les tons et dans tous les apéros, colloques, réunions, médias que le numérique est une révolution sans précédent, un changement de civilisation, que rien ne sera plus comme avant, un tsunami, tout ça eh bien figurez-vous que ceci n’impacte pratiquement en rien notre quotidien. Des empires financiers se cassent la gueule – à cause du numérique, d’autres se construisent, c’est l’enjeu stratégique majeur de l’avenir, qui nous disent, faut croire. Mais au quotidien, dans les faits, à Niort et autour de moi, fondamentalement, rien ne change.

Je viens d’assister aux vœux 2014 de nos élus. Remarquables, très beaux discours, tout ça. Mais dans les faits et les idées, pas un mot, pas une ligne là-dessus. Pas un ligne, pas un souffle sur une quelconque ANTICIPATION de quoi que ce soit par rapport au numérique. Fondamentalement, rien ne change.

Pendant ces 10 ans, j’ai été – longtemps – administrateur du Club des entrepreneurs du Niortais. Des gens remarquables, très sympathiques, tout ça. Au-delà de la convivialité, on subit, en buvant des coups, la crise, tout ça, dans des lieux et des ambiances supers. Mais personne ne cherche à mutualiser nos forces, développer des synergies, innover ensemble. Rien ne change.

Pendant ces 10 ans, j’ai été aussi partenaires des deux plus gros clubs de sport de ma ville (foot et rugby). Une expérience formidable, des gens remarquables, impliqués, très sympathiques. Mais personne ne se soucie réellement du numérique. La buvette, oui. Le bal de fin d’année, bien sûr, mais au delà : rien ne change, d’une année sur l’autre.

Pendant ces 10 ans, j’ai été le conseil de bien des entreprises – et je le suis toujours – mais vous n’imaginez pas les milliards de refus. Facebook, pour quoi faire ? Un site Internet, vous êtes sûr ? Ça coûte combien ? Ça rapporte quoi ? Aujourd’hui encore, je suis obligé d’argumenter et essayer de convaincre certains chefs d’entreprises de s’y mettre. Aujourd’hui encore, en 2014. Incroyable.

Pendant ces 10 ans, j’ai été co-fondateur du SPN dans les Deux-Sèvres. (une association des professionnels du numérique de la région). Je ne compte plus les soirées thématiques, les réunions de bureau, les Conseils d’Administration, les heures carrées à chercher à convaincre tout le monde de s’unir, de coopérer, de travailler ensemble, d’anticiper, de nous organiser en filière, ensemble. 

Pendant ces 10 ans, je n’ai eu de cesse de répéter et d’écrire dans mes blogs et commentaires encore et toujours la même chose, à tout le monde et sur tous les tons : adaptez-vous au numérique. Pratiquez. Innovez. Partagez. Anticipez.

Tout ça pour dire quoi ?
Bon anniversaire, Mark

Le web en 2014

Le web est devenu difficile. Ingrat. Multiple. Il demande du temps, de plus en plus de temps – c’est de l’argent – et un très gros degré d’implication. Il faut y passer des heures carrées pour un résultat souvent très incertain. Le web a encore accéléré ses mutations. Il est en évolution constante. Furieuse. Incontrôlée. A peine a-t on intégré un savoir-faire que celui-ci n’existe plus. Ou a changé. Muté.

Le web est devenu difficile car Facebook, Twitter, Google+ et les autres plates-formes sont faciles, sexy et demandent peu d’investissements (quoi que j’ai certains clients qui ont dépensé un bras pour développer des pages, faire des concours ou donner des coupons-rabais). Elles apportent en tout cas l’illusion que tout est facile, simple, gratuit et abordable.

En 2014, le web ne se résume plus à un simple site web.

Il est obligatoire, mais il convient de lui adjoindre au moins trois de ces choses :

  1. une page Facebook (à jour),
  2. une page Google+,
  3. un compte Twitter,
  4. une campagne Google Adwords,
  5. une veille sur ce que l’on raconte sur vous,
  6. un blog (à jour),
  7. de l’emailing marketing. 

Et maintenant, le plus dur : mettre tout ceci en musique. Orchestrer tout cela, le mettre en musique, en harmonie, tout ça. Complexe et passionnant. 

Sur ce, je vous souhaite une bonne exploration et l’établissement d’une stratégie qui vous rapporte vraiment en 2014.
++

PS : Chaque année, ou presque, je présente mes vœux (depuis bien des années) alors bon, voilà :

La Chanson d’Hélène

Paroles : Jean-Loup Dabadie. Musique: Philippe Sarde. Interprètes: Romy Schneider et Michel Piccoli. (1970)

Romy Schneider : Loolou
Michel Piccoli : Moi (mais avec une guitare en plus)*

Retrouvez Loolou sur http://www.loolou.com

* Nan passque Michel Piccoli, en comédien, ok, je veux bien, mais lui met pas une gratte entre les mains, uhuhu.

(Sourcenbsp;: http://www.loolou.com/)

Lettre ouverte à mes petits enfants

Mes chers petits enfants,

Nous sommes en 2014 et cette année – tadam – ce sont les élections municipales. Comme j’observe que nos ami(e)s politiques ne considèrent peut être pas toujours l’importance des enjeux stratégiques on va dire “lourds” du numérique dans une politique de service public, j’ai décidé de ne pas rester les deux pieds dans le même sabot. Papy fait de la résistance.

Vous êtes aujourd’hui à fond dedans mais, en 2014, il faut toujours continuer à expliquer et convaincre qu’il faudrait apprendre le code à l’école, former des jeunes aux métiers de demain, encourager les chefs d’entreprises, changer notre façon de voir les choses en profondeur pour nous adapter aux nouveaux modèles économiques. C’est très difficile. Comme c’est la crise, tout le monde a un peu les chocottes et plus personne n’a vraiment d’argent. Et personne n’aime le changement, en fait.

En compagnie de quelques camarades, nous venons donc de fonder Niortais, un collectif indépendant dont la mission va être, dans les semaines à venir, de sensibiliser les prétendant(e)s à la Mairie de Niort sur l’importance capitale d’intégrer le numérique dans leurs projets de politiques publiques.

Je ne manquerai pas, d’ici ces élections, de vous tenir au courant de l’avancée des avancées.

Je vous embrasse tendrement.

Papy

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Bon, ok, mes petits enfants, ils ne sont même pas encore nés. C’est donc peu dire que ce courrier est écrit avec un peu d’avance. Mais l’idée, là encore, c’est d’anticiper.

http://www.niortais.fr/