Mois : mars 2014
L’e-mail est-il mort ou bien dead ?
Au détour d’une conversation, il se peut que vous entendiez parfois des branchés du numérique prétendre que l’e-mail est mort. Ne les croyez pas.
L’e-mail n’est pas mort, il est simplement en train d’évoluer. Il devient un fonds d’archives interrogeable, un moyen de responsabiliser les managers, un service de messagerie pour les documents. Et malgré tout l’engouement suscité par les réseaux sociaux, il reste l’outil de collaboration le plus efficace dont disposent les salariés. Il est loin d’être parfait : les trois quarts de nos e-mails sont indésirables et nous perdons un temps fou à traiter des messages de moindre importance. Mais il reste la mule de l’ère de l’information : têtu et solide.
🙂
Une récente étude de l’Harvard Business Review atteste de tout ceci en chiffes (et Harvard, en chiffres, ils sont balèzes).
1 – Quels sont les canaux les plus efficaces pour collaborer ?
Parmi les outils auxquels les salariés font confiance pour collaborer, ils choisissent de loin l’e-mail comme le meilleur. Ils utilisent 19 listes de diffusion en moyenne. Mais 22 % aimeraient voir l’e-mail adopter une structure plus sociale, permettant de sélectionner ses « suiveurs » ou ses « amis ».
- 60 % E-mails à des individus
- 34 % E-mails à des listes
- 23 % E-mails à des équipes
- 19 % Conférences téléphoniques
- 15 % Conférences vidéo/Web
- 10 % Messagerie instantanée
- 8 % Facebook
- 6 % Outil de collaboration d’entreprise
- 4 % LinkedIn
- 3 % Twitter/microblogs
2 – Comment accédons-nous à nos e-mails ?
Le bureau reste l’endroit où nous passons le plus de temps à éplucher nos e-mails, mais environ 40 % des sondés accèdent à leurs e-mails de travail en dehors du bureau, durant leur temps libre. Voici comment se répartit le volume d’e-mails que les salariés consultent en moyenne depuis chaque support.
- 60 % PC ou ordinateur portable professionnel
- 11 % PC personnel
- 8 % Téléphone mobile
- 5 % Ordinateur portable personnel
- 3 % iPad/tablette
- 13 % Autres
3 – Combien de temps passons-nous sur nos e-mails ?
Les salariés passent en moyenne l’équivalent de 111 jours par an à traiter leurs e-mails. La plupart aimeraient disposer de meilleures fonctions de recherche et de gestion des documents,
et cela fait sens : augmenter de 10 % leur efficacité permettrait d’économiser plus de deux semaines de travail par an et par employé.
- 13 % Ecriture d’e-mails
- 15 % Lecture d’e-mails
- 22 % Autres activités liées à l’e-mail (recherche, archivage, gestion)
- 50 % Activités non liées à l’e-mail
4 – A quel point sommes-nous satisfaits des e-mails ?
Nous sommes globalement satisfaits, mais le taux de satisfaction baisse légèrement lorsqu’il concerne la recherche d’e-mails, et nettement quand il s’agit de la gestion d’archives : 44 % seulement l’évaluent très positivement. C’est l’accès mobile qui obtient le taux le plus bas, avec seulement 37 % d’avis très favorables.
- 25 % Très satisfait
- 45 % Satisfait
- 23 % Plutôt satisfait
- 4 % Plutôt mécontent
- 2 % Mécontent
- 1 % Ne sait pas
- 11.680 est le nombre d’e-mails envoyés au salarié moyen chaque année
5 – A quoi ressemble une année de consultation d’e-mails ?
La plupart des e-mails sont des spams. Heureusement, les salariés ne voient qu’une petite partie de ces logiciels malveillants, tentatives de fraude et offres promotionnelles qui bombardent leur compte. Parmi les e-mails qui leur parviennent, 42 % sont essentiels ou cruciaux et 8 % sont des spams.
6 – Dans quel but utilisons-nous l’e-mail ?
La moitié des sondés pensent qu’il réduit leur besoin de recourir à d’autres systèmes de stockage de dossiers, ce qui signifie qu’ils l’utilisent pour archiver des documents importants. Pourtant, cette fonction pourrait s’améliorer. Un tiers des utilisateurs trouvent que la recherche d’e-mails prend du temps et qu’il est difficile de s’y retrouver.
Il faut en moyenne deux minutes pour localiser un document dans ses e-mails.Nous avons demandé aux sondés de lister les tâches pour lesquelles ils ont recours à l’e-mail. Vous noterez que la communication entre individus, qui était l’intention originelle de l’e-mail, ne figure même pas dans les cinq premières activités citées.
- 76 % Échanger des documents
- 69 % Envoyer des informations à des groupes
- 61 % Améliorer la communication entre différents fuseaux horaires
- 60 % Rendre traçables les responsabilités
- 59 % Rechercher des informations
Bon, voilà, c’est instructif tout cela. Le contenu n’est pas de moi, hein, c’est de Harvard, je le précise pour ne pas me faire à nouveau prendre la tête comme l’autre jour par cet emmerdeur de Jacques Tang.
Bises.
Robert Desnos (État de veille, 1942)
Mais depuis trop de mois nous vivons à la veille,
Nous veillons, nous gardons la lumière et le feu,
Nous parlons à voix basse et nous tendons l’oreille
A maint bruit vite éteint et perdu comme au jeu.
Or, du fond de la nuit, nous témoignons encore
De la splendeur du jour et de tous ses présents.
Si nous ne dormons pas c’est pour guetter l’aurore
Qui prouvera qu’enfin nous vivons au présent.
Mon premier Tweet : 25 août 2008
Mon premier tweet : 25 août 2008 #souvenirs #happybirhtdaytwetter pic.twitter.com/Dg0LVO1HNm
— JiCé (@jicegilbert) 22 Mars 2014
Former, dialoguer, accepter le changement
Les vraies raisons pour lesquelles la France est plus proche de l’époque du Minitel que de celui de l’ère du numérique florissant sont évoquées par Jean-Marc Vittori dans le graphique des Echos.
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Je viens d’ouvrir un nouveau profil sur un nouveau machin
Pourtant je m’étais juré que stop, ça suffat comme ça, je ne m’inscris plus à rien. Mais là, c’est trop : https://medium.com/@jicegilbert
Chaque minute, sur le web, il y a 60 secondes où…
Plus de 168 millions de mails envoyés, près de 700 000 recherches de mots clés sur Google, 1500 articles écrits dans des blogs, plus de 60 blogs créés, 1700 téléchargements de Firefox, plus de 700 000 mises à jour de statuts Facebook, 13 000 applications iPhones téléchargées…
L’idée n’est pas de nous assaillir de chiffres qui ne signifient plus rien, mais juste de nous faire prendre conscience de l’énorme bouillonnement du web et de la masse des informations qui y sont échangées.
Raison de plus pour aborder le web en bonne intelligence.
Combien coûte un community manager et pour quoi faire ?
Comme j’ai eu mille fois l’occasion de le dire, l’écrire et le répéter ici ou là : pour qu’existe une communauté : il faut un community manager.
Voilà pour la théorie. Dans la pratique, 99 fois sur 10, l’entreprise demande ces tâches à une personne en interne.
Le détail de tout cela a été analysé et posté par Jacques Tang dans son remarquable article ici, et je refais bien proprement un lien en tête de billet pour bien expliquer à notre ami que ce blog est 100% perso, non commercial, totalement désintéressé, et là pour partager au plus grand nombre, “la bonne parole”, comme on dit, dans le bordel ambiant qu’est le web aujourd’hui. D’habitude, c’est amusant, les auteurs sont plutôt sympas quand ils sont cités ici #maisbon
Smile.
🙂
La révolution numérique actuelle est une alchimie complexe dont l’arcane majeur est le facteur humain
Voilà une bien belle phrase que j’aurais bien aimé écrire. Je la clame et la déclame depuis des années à longueur de billets de blogs et de conférences, mais là, elle est bien écrite. Je l’ai recopiée sur un livre blanc. J’aime bien télécharger des livres blancs. Ils sont très souvent remarquables. Celui-là, c’est celui de Transformation Numérique, vous pouvez le télécharger ici. Il traite d’un sujet qui me passionne en ce moment. Plus que les outils, ce sont les entreprises, dans leur dimension humaine, qui doivent entièrement se transformer pour proposer les modèles de demain. Des chantiers qui semblent de grande ampleur, certes, mais largement réalisables, avec des retours sur investissement rapides. Ce Livre Blanc vous propose de passer en revue les éléments clés de ce que nous appelons désormais la transformation numérique. Y’a une autre phrase qu’est vachement bien dedans :
S’il y a communauté, il faut un community manager
Je vous avais prévenu.