5 idées reçues sur la conduite du changement numérique

Si la conduite du changement est une discipline qui existe depuis
une bonne vingtaine d’années, la conduite du changement numérique est
seulement âgée de quelques mois, pour ne pas dire quelques semaines.
Doit-on pour autant renoncer à commencer à en théoriser certains
principes ? L’idée est ici de s’inspirer de la conduite du changement on
va dire “traditionnel” et d’en adapter les principes au numérique.

Mythe 1 : La conduite du changement numérique sert à agir sur les aspects visibles et tangibles d’un changement.

Le changement numérique est souvent représenté comme un iceberg
dont on ne voit pas la partie immergée. En général, seuls sont traités
les aspects opérationnels et visibles comme les structures, les modes de
fonctionnement, les systèmes… Les hommes et les femmes qui vont les
mettre en œuvre sont régulièrement oubliés. Pourtant, la réalité de la
conduite du changement numérique est que soit prise en compte leur
dynamique individuelle et collective pour les mobiliser.

Mythe 2 : La conduite du changement numérique se limite à la mise en œuvre d’un plan de communication et de formation.

Communiquer en « top down » aux collaborateurs sur l’intérêt d’un
changement numérique est certainement positif, car pourvoyeur
d’informations, mais si personne n’écoute leurs questionnements,
l’appropriation de celui-ci va rester limitée. De même, former les
collaborateurs à l’utilisation d’un nouveau dispositif est important
mais suffit rarement à faire évoluer leur façon de travailler. En effet,
le changement numérique agit aussi sur les émotions en faisant émerger
des questions comme « que va-t-il se passer pour moi ? », «  vais-je réussir à faire ce que l’on va me demander ? » ou « ne vais-je vais pas perdre ce que j’ai aujourd’hui ? » Une
des activités clés de la conduite du changement numérique est de
répondre de manière adaptée à ces questions afin de favoriser
l’engagement des collaborateurs.

Mythe 3 : La conduite du changement numérique
doit s’attacher à faire évoluer les comportements ainsi que les modes de
fonctionnement et la culture suivra.

La mise en place de nouveaux dispositifs entraîne, quant tout se
déroule comme prévu, une évolution des modes de fonctionnement et des
comportements des professionnels. Pour autant le changement de culture
numérique de l’organisation ne va pas suivre mécaniquement. Pour qu’elle
évolue, certaines actions doivent être mises en place comme un projet
d’entreprise numérique très concret. Un simple groupe privé Facebook
peut très bien enclencher ce processus. Selon la nature du changement,
l’adéquation de la culture numérique à la vision de déploiement de
l’organisation peut être une des premières questions à aborder. La
culture numérique en place va-t-elle permettre le changement ? Est-elle
adaptée à la situation ciblée ?  Toute culture numérique porte en son
cœur un système de croyances. Aucune transformation pérenne n’est
possible si celui-ci n’est pas compatible avec le changement.

Mythe 4 : La conduite du changement numérique ne peut être déployée que par des intervenants externes

Dans la plupart des cas, les organisations font appel à des
intervenants externes pour conduire le changement numérique car elles ne
possèdent pas de ressources dédiées en interne. Ils peuvent être
présents seulement au début du projet, ou bien être appelés lorsque des
difficultés apparaissent. C’est un état de fait, mais il n’a aucune
justification intrinsèque. Il est plus pertinent de recruter en interne
et de former un Change Manager qui aura l’avantage de connaitre
l’organisation et ses collaborateurs ainsi que sa culture, ses modes de
communication et de fonctionnement… Et dans la mesure où les
changements se font de plus en plus fréquents dans les organisations,
elles ont tout intérêt à internaliser cette compétence.

Mythe 5 : La conduite du changement numérique se réduit à une boite à outils

La majeure partie des publications françaises récentes
s’apparentent à des listes hétérogènes d’outils. On trouve alors sans
aucune cohérence le modèle de Lewin ou celui de Kotter, la matrice
sociodynamique, le modèle du tissu culturel de Johnson et Scholes, la
courbe de deuil de Kübler-Ross… En fait, la conduite du changement est
une problématique humaine qui doit prise en compte dans toute sa
complexité. Le monde numérique, directement inspiré du modèle VUCA
(Volatility, Uncertainty, Complexity and Ambiguity) nécessite de
repenser ses approches, pas seulement son outillage.


Ce texte m’a été très largement inspiré par les – remarquable – chroniques de :

Isabelle Deniau et de Denis Meingan – Crédit photo : Pexels.com

Facebook en France

Ayé : Facebook a franchi mardi la barre des 30 millions d’utilisateurs actifs (c’est-à-dire qui postent ou partagent des contenus ou «aiment» un article au moins une fois dans le mois) par mois, soit 2 millions de plus qu’en novembre 2014. 

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Sur ce total, 24 millions utilisent Facebook sur mobile contre 21 millions en novembre.
Encore plus qu’ailleurs dans le monde, la vidéo est en France le moteur numéro un du réseau social: le nombre de vidéos postées sur Facebook France a doublé en un an (+93%) contre +75% au niveau mondial. «Parmi les Français qui se connectent à Facebook tous les jours, plus de 50%  regardent une vidéo», a souligné Laurent Solly, directeur général de Facebook France, citant un chiffre de janvier.

5 à 7% de contenus sponsorisés
Les Français regardent en particulier des sites pour jeunes (Buzzfeed, Konbini, Melty…), de grands médias (L’Equipe, Les Echos, Canal+, TF1…), et partagent beaucoup des vidéos promotionnelles qui accompagnent le lancement de grands films. Quant à la publicité, les fils d’actualité sont composés à «5 à 7% de liens sponsorisés en moyenne, a expliqué Laurent Solly. C’est un pourcentage qui est voulu. Notre stratégie publicitaire est de ne pas surcharger la timeline de post sponsorisés

Record sur records
Au total, Facebook compte environ 1,5 milliard d’utilisateurs dans le monde, dont 800 millions sur mobile. Le 28 août, le réseau social américain a d’ailleurs dépassé pour la première fois le milliard d’utilisateurs en une journée. Toujours au niveau mondial, environ 20% du temps sur mobile se passe sur Facebook, où les utilisateurs passent 46 minutes par jour. Chaque jour, ils partagent 4,75 milliards de contenus et regardent 4 milliards de vidéos.

Unbelivébeule.

Rentrée 100% numérique

Je fais un petit peu de pub pour mon entreprise, qui s’appelle Weeeb (ouèbe) et qui est conseil en stratégie numérique. A l’heure où Facebook passe devant Google en terme d’audience et où plus d’un milliard de personnes se sont connectées dessus lundi dernier, il est aujourd’hui très important de s’intéresser de très très près au numérique et à ses implications concrètes.

Quelque part entre 2005 et 2015, nous n’avons pas seulement glissé dans un nouveau siècle mais également basculé dans un monde qui est, cette fois, vraiment passé à l’ère numérique.

Nous sommes toujours dans une transition… mais désormais la dynamique ne fait plus de doute. Chaque individu ou collectif de notre société est étonné, ébranlé, bousculé par cette déferlante. Le monde du travail, nos organisations collectives, entreprises, administrations n’échappent pas, naturellement à la grande vague. Il n’existe – malheureusement – pas de solution miracle pour intégrer de façon simple la culture numérique dans votre entreprise. Il existe en revanche des éléments communs à toutes les stratégies numériques efficaces.

Pour faire simple, vous avez besoin d’une vision qui se concentre sur l’essentiel à savoir : agir

Chacun des éléments – stratégies d’entreprise, attentes des clients, modèles d’exploitation, cibles – se façonneront mutuellement à l’usage. Une once de pratique vaut mieux que 1000 volumes de théories. Pour en savoir plus, contactons-nous.

Facebook passe devant Google en matière d’audience

Voilà une pré-rentrée qui démarre sur les chapeaux de roues car voilà t-y pas que notre ami Facebook passe devant notre ami Google selon deux sources a priori top fiables puisqu’il s’agit de Fortune et de Presse Citron.

Incroyable.

La question qui se pose quasi mécaniquement est donc : l’optimisation pour les réseaux sociaux est-elle devenue plus importante que celle pour les moteurs de recherche ?

Z’avez deux heures mes lapinous.
++

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L’ensemble est plus riche que la somme des individualités

Salut, voici une partie – la fin – du dernier post de Sylvain Cariou,dont je partage l’opinion :

Les consultants indépendants et les petites boutiques de conseil, qui quelque part répondent à une partie de la demande [en matière de numérique], doivent pouvoir se fédérer. Une association ou un mode de fonctionnement collaboratif où chacun amène une partie de ses compétences, des clients, des méthodes. L’ensemble est plus riche que la somme des individualités. L’épine dorsale d’un tel réseau est à la fois « soft » : une manière de travailler, un code de conduite et « hard » : des outils collaboratifs, un modèle économique où chacun trouve son intérêt. 

Je trouve cela très fondé et c’est ainsi que nous essayons d’avancer dans notre belle région avec le réseau SPN.

Voilààà

Qu’est-ce que le label « Métropole French Tech » ?

Le magazine “Territoires de Vie” m’a posé la question dans son dernier numéro (été 2015).

Explication de Jean-Christophe Gilbert, Vice-Président du CDCAN qui a conduit la réflexion aboutissant à ce soutien : 

Fin 2013, le Gouvernement a créé un nouveau label, la « French Tech », pour donner aux métropoles françaises un «rayonnement international» en matière de numérique. Objectif : faire de la France un vaste accélérateur de startups c’est-à-dire un réseau de quelques écosystèmes attractifs, les « Métropoles French Tech » concentrant tous les ingrédients (culture entrepreneuriale, talents, maîtrise technologique, financement, etc.) répondant aux besoins des « start-up » françaises, des investisseurs et des talents étrangers.

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Réseau SPN 2015

Nouveau CA élu lors de l’AG du 30 juin dernier à Angoulême

De gauche à droite :
Rivet Jean-ChristianNetstratege
Gilles Prévot – Pep’s Web
Jean-Christophe GilbertWeeeb – Vice-Président 79
Delf LechatHippocampe Studio – Présidente
Philippe Charpentier – Brunet – Secrétaire
Stéphane TraumatScub – Vice-Président 16
Pierre-François Iooss – Solstice Grand Angoulême
Michael Gouin – Activkonnect – Vice-Président 17
Vincent GoubeauEinden Studio
Jérémy ValladonWeb Agence E-serial
Alexis NaultInes Interactive – Vice-Président 86
Robert CrépeauTedelec – Trésorier
Vincent PercevaultGame Audio Factory
Franck Soyer – Systea IG
Toni Silva da CostaVienne Documentique

Mon Interview dans La Nouvelle République de 2015 « Les réseaux ne sont plus des gadgets »


Jean-Christophe Gilbert (@jicegilbert) est dirigeant de l’agence web niortaise Weeeb, qui accompagne entreprises, collectivités locales, associations et particuliers dans la transition numérique. Il est aussi administrateur du SPN, le réSeau des Professionnels du Numérique en Poitou-Charentes.

Quel intérêt les politiques ont-ils à être présents sur les réseaux sociaux ?

« Y être ou non, la question est aujourd’hui dépassée. Ils n’ont plus le choix. Les réseaux ne sont plus des gadgets, mais quelque chose de central en matière d’engagement et de communication politique, de par la transversalité qu’ils impliquent.Il y a quinze ans, c’était simple : on créait un site internet et on était tranquille. Aujourd’hui, il faut multiplier les canaux. »

Encore faut-il en maîtriser les codes ?

« La difficulté pour beaucoup des politiques, c’est le lâcher prise et l’esprit de coopération qu’impliquent ces outils. Avoir un compte Twitter, ce n’est pas distiller la bonne parole. Le temps béni du plan de communication verrouillé et affiches 4 x 3 est révolu. Aujourd’hui, on co-construit. Et avoir une stratégie numérique concertée n’est aujourd’hui plus une option. »

Quelles sont les règles de survie dans cet univers ?

« Etre humain, transparent et créer de l’engagement font partie selon moi des piliers de la pratique. Ne pas chercher le buzz, car on vous oublie aussi vite qu’on vous a connu. Il faut au contraire travailler sur le long terme, ce qui peut paraître paradoxal, quand on sait que la durée de vie d’un tweet est de 4 minutes, et celle d’un post Facebook environ 20 minutes.Surtout ne pas naviguer à la godille, qui plus est lorsque l’on a un discours politique. Pour surfer sur le web, il faut avoir un cap, connaître sa route et savoir gérer les tempêtes. »

Mais c’est terriblement chronophage ?

« Certains croient encore que le numérique, c’est magique, que ça marche tout seul. En réalité, c’est un travail de forçat, lent et fastidieux. Comme en maçonnerie, on pose une pierre après l’autre ! »

Lien vers l’itw originale : http://www.lanouvellerepublique.fr/Deux-Sevres/Actualite/24-Heures/n/Contenus/Articles/2015/06/30/Les-reseaux-ne-sont-plus-des-gadgets-2385866