Code.org : un site développé conjointement par des ingénieurs de Google, Microsoft, Facebook et Twitter

L’info passe quand même bien inaperçue à mes yeux : depuis le lundi 9 décembre dernier, Barack Obama et de nombreuses personnalités se sont jointes à l’association Code.org pour lancer la « Computer Science Education Week ». Son objectif, promouvoir l’apprentissage de l’informatique à l’école « pour que chacun puisse changer le monde ». Voilà pour la façade. Derrière cela, il y a un site développé conjointement par des ingénieurs de Google, Microsoft, Facebook et Twitter.

Oui, si l’on gratte un petit peu les pages du site, il est clairement indiqué en pied de certaines pages que ce sont bien des ingénieurs de Google, Microsoft, Facebook et Twitter qui ont aidé à créer ce site.

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Capture d’écran du site code.org

Tout ça pour dire quoi ?

Que notre retard est immense.

Je suis en contact direct et quotidien avec des chefs d’entreprises, des élus, des associations, c’est insondable le retard que nous avons pris. LES retards. Insondables. Nous nous livrons à nos guéguerres internes, nous traitons les technologies comme des options négligeables pendant que les géants du net s’unissent pour travailler ensemble.

J’ai commencé à travailler sur Internet en 1997. Depuis, c’est très clair : nous – l’Europe – avons d’ores et déjà déjà perdu la bataille.

Nous avons perdu une bataille, mais pas la guerre.

Comment devenir un blogueur raté en 10 leçons ?

Et voilà, vous vous êtes lancés et vous avez enfin créé votre blog. Après des mois de jalousie, de wannabisme obséquieux, de velléité tremblotante, vous avez vaincu votre peur et vous êtes prêt à affronter l’arène des abeilles qui font du buzz. C’est bien, c’est un bon début. Mais sachez-le : ne pas avoir de talent n’est pas suffisant pour échouer en tant que blogueur. Ça se saurait. Il faut avant tout respecter certaines règles sans lesquelles vous pourriez bien voir vos stats s’envoler, les invitations fleurir, les carré VIP vous tendre les bras, et avant même que vous n’ayez saisi votre premier mot-clé vous serez en train de vous faire pourrir par d’autres blogueuses aussi inutiles que dénuées d’esprit. Pour éviter cela, suivez ces précieux conseils à la lettre et vous pourrez bloguer tranquille. Ne pas faire connaître son blog, c’est un travail de mauvaise longue haleine (mais pas que).

Règle N° 1 : Soignez trop votre contenu
Comme toute personne sensée, vous pensez qu’un contenu intéressant est la clé de la réussite.

Détrompez-vous car vous vous trompez. La blogosphère n’est pas sensée pour deux sousous. Le titre racoleur et le contenu trash feront toujours plus d’émules que vos poèmes en 6 pieds sous terre et vos réflexions sur l’avenir de la daurade en sauce.

Quand bien même vous exposeriez des théories de nature à changer le paradigme dominant de la physique quantique, votre article fera plus de commentaires si vous faites gagner une caméra vidéo. Ne l’oubliez pas.

Compliquez votre style à l’extrême, n’hésitez pas à utiliser des circonvolutions, certes gracieuses, mais à la limite du compréhensible pour le commun des illettrés.

Si vous vous astreignez à un rythme de 4 heures pour écrire une note, vous devriez être en mesure de respecter la règle numéro 2.

 

Règle N° 2 : Écrivez très peu et de manière irrégulière
Forcément, si vous mettez un minimum de 4h à écrire une note absconse, vous pouvez être sûr de ne jamais avoir le temps, ni même l’envie de vous plonger dans un sujet de peur de niquer tout votre après-midi. Quoique niquer pendant tout un après-midi ça peut être pas mal aussi … bref, là n’était pas le sujet.

Écrivez une note quand ça vous chante, et laissez la en ligne pendant 15 jours sans même updater un petit poil, ni répondre aux commentaires. Surtout ne répondez pas aux commentaires, on pourrait vous trouver sympa et ce serait la fin de votre échec.
 

Règle N° 3 : Ne commentez JAMAIS l’actualité
L’actualité, c’est le mal. L’actualité intéresse les gens qui ne savent pas causer de la daurade en sauce ou de physique quantique. L’actualité est un SUJET DE CONVERSATION, vous entendez ? Un vrai sujet que les gens aiment commenter, sur lequels ils aiment s’informer ou recueillir des avis pour infirmer ou confirmer le leur. Je vous laisse imaginer les dégats sur votre notoriété si vos lecteurs se mettaient à vouloir connaître votre avis. Ou même si vous aviez des lecteurs.

Si vous tenez vraiment à commenter l’actualité, prenez-la dans des éditions de Libé de l’année de votre naissance, vu votre âge ça ne devrait pas concerner la moitié des gens susceptibles de tomber sur votre blog, que vous aurez préalablement pris soin d’intituler de façon débile comme “l’artichaut des steppes” ou “le hérisson sauvage”. Essayez tant que faire se peut d’avoir un nom vraiment de merde (Antoine-Lucien De Pourcoua Koman). Enfin gardez en tête que l’actualité, c’est comme le sexe, un piège à requêtes Google qui ne vous permettra pas, si vous la traitez, de respecter la règle suivante.

Règle N° 4 : Le référencement ? C’est quoi ? Ca se mange ?
Il désormais de notoriété publique que vous pouvez écrire des articles vraiment formidables et n’avoir que très peu de visiteurs. Au contraire, vous pouvez aussi écrire de la merde en boite et engranger des milliers de VU chaque jour.

La requête Google est l’ennemi ultime du blogueur influent raté. Si malgré tout ce que vous savez déjà, il vous démange trop fort de vous exprimer sur des sujets brûlants. Si vous pensez sincèrement qu’un type qui a la tête de Ribery ne devrait pas être ennuyé pour avoir eu des relations sexuelles payantes. Si vous vous sentez le devoir de dire que la soirée botox, c’est bien mais qu’un plan “réincarnation” serait carrément plus efficace sur certains visages, faites-le quand même.

Mais respectez quelques règles de base :

– Ne mettez pas de lien, contentez-vous de citer les gens en utilisant des surnoms de votre invention que vous seul comprenez (ex : Zobzob)

– Cultivez l’art du mot clé qui sert à rien : faites-vous plaisir. Allez-y de vos délires : “alligator géant portant des lunettes Gucci”, “une pizza déguisée en pâté en croute albinos” et autres “Johnny Depp en string joue au polo sur une baleine”

– Démerdez vous pour avoir une url improbable terminant par agduygezjdhg"éè§è&§"(’&djgdjhgfdjhgf!è§"!èé876875667.html

– Ne faites pas polémique : restez vague, n’exposez pas un point de vue qui pourrait vous attirer des ennemis, ou pire, des amis.

 

 

Règle N° 5 : Sur les réseaux : observez la technique de l’escargot
L’escargot c’est ni plus ni moins qu’un animal moche qui laisse de la bave partout où il passe.

Sur Facebook, l’escargot se reconnaît à sa propension à commenter systématiquement le statut de son “ami” le plus connu qui bien entendu ne lui répond jamais.

Sur Twitter : l’escargot retwitte tout ce qui bouge et lance régulièrement des invitations aussi vaines que pathétiques : “sur un coin d’herbe au bois de Vincennes, attend qu’un joli garçon vienne la délivrer

L’escargot n’est pas la moitié d’un relou. C’est même souvent un relou et demi, voire plus.

A n’en pas douter l’escargot est le relou le plus relou du top 10 des relous. C’est même celui qui répond au doux sobriquet de “sans amis”

Commentez partout, n’hésitez pas à mettre sur votre profil une bonne dizaine d’adresse de blogs différentes pour décourager les lecteurs potentiels. Plaignez-vous. Beaucoup. Critiquez, un peu, mais que des inconnus du métro ou des vieilles dames de la rue, surtout pas quelqu’un de plus influent que vous.

Règle N° 6 : Commentez comme un relou
Si vous faites l’effort de traiter uniquement des sujets qui n’intéressent que vous, vous pouvez alors aller faire le troll dans les blogs des autres, cela vous apportera, tout au plus quelques visites, mais rapidement l’insipidité de vos contenus devrait décourager les plus téméraires.

Soyez agressif. Un bon troll n’y va pas avec le dos de l’insulte.

Envoyez des mails suppliants ou menaçants pour intégrer la blogroll(mops) des autres blogueurs. Faites en sorte qu’ils refusent ou alors uniquement sur un blog de royaliste extrême droite.

Évidemment, si vous pouviez faire tout ça en oubliant de linker votre blog, vous seriez un peu le TOP du blogueur influent raté.
 

Règle N°7 : Confondez backlink et blacklink
Le backlink… On ne parle pas assez du danger des “ping” dans la réussite d’une entreprise d’échec. Il est très important de savoir rater systématiquement ses backlink.

> Oubliez le lien

> Trompez-vous dans l’extension de l’URL (.com, .fr etc …)

> Si vous devez vraiment linker quelqu’un, auto-linkez-vous.

Dans la mesure du possible, ne parlez pas des autres, sauf si vous y êtes obligés pour passer pour un con. Les autres, c’est le mal.

 

 

Règle N° 8 : Dédaignez l’annonceur
Si toutefois et malgré tous vos efforts,une marque de distributeur de mouchoirs en forme de chapeau haut de forme venait à vous demander de promouvoir ses produits non sans vous couvrir d’éloges, résistez.

Aucun produit ne mérite que vous risquiez votre anonymat. Même pas des stickers pour semelles en peau de héron.

N’organisez un concours que pour tenter de faire gagner votre corps à la loterie, et n’oubliez pas de ne surtout pas participer.

 

 

Règle N° 9 : Ne sortez pas de chez vous
Ne vous laissez surtout pas tenter par les sirènes des soirées blogueurs. Pour peu que vous soyez pas si moche, il y aura toujours une ou deux greluches pour vous proposer une pipe dans les toilettes, causant la fin irrémédiable de votre bérézina digitale.

L’alcool est un puissant ennemi qui peut également vous rendre drôle, fuyez le comme la peste.

 
Règle N° 10 : Soyez humble
C’est sans doute le conseil le plus difficile, en tant que blogueur. Mais vous devez garder en tête que la moindre parcelle d’once de fierté pourrait causer la perte de votre entreprise. Une réponse un peu cynique au twitt (bien souvent) débile d’un blogueur influent ? Et toute la masse va vous tomber dessus à bras ouverts, vous congratulant ou vous insultant à qui mieux mieux. On parlera de vous pendant peut-être 15mn, qui seront celles de trop. Vous devez être pénétré de votre inexistence.

Enfin,

Si tu sais être vain sans être vaniteux
Si tu sais être creux sans être notable
Si tu sais être profond sans être lisible
Si tu sais être humble sans être distingué
Tu seras un blogueur influent raté, mon fils

Rudart Kipoke

Si toutefois vous sentiez que vous risquez de glisser sur la pente de l’influence, répétez vous que le net est la plus grande saloperie jamais inventée par les hommes.

Cet article est bien entendu une grossière parodie de celui-ci. Cet excellent post de Fanny Berrebi n’est pas nouveau, il date même de 2010, mais tellement d’actualité, qu’il me fait bosser un dimanche matin :).

Fanny Berrebi est la co fondatrice de l’agence FaDA, une agence qui vous Fera Aimer le Digital Autrement ,-) et qui vous acompagnera à réussir votre mutation digitale : stratégies, coaching, social media training, RP online.

Tsunami technologique 3.0

Allez, une fois n’est pas costume, je vais te republier un texte que j’ai déjà posté mais sur mon tout premier blog en 2008. Ce qui est sympa, dans ce genre d’exercice, c’est que l’on peut voir si l’on s’est un peu, beaucoup, à la folie planté. 

Ce billet fait suite à un vieux vieux billet écrit en avril 2006 et qui s’appelait Tsunami Technologique

Pour faire court, j’y écrivais que “L’Internet et tout ce qui lui attrait (portable, téloche, SMS, GPS et consort) sont en train de mettre le bordel dans nos vies.

La différence entre ce texte et aujourd’hui – hormis les deux ans et demi qui se sont écoulés – c’est que l’on voit désormais assez clairement la vague arriver. 

Elle assèche la finance et plonge l’économie mondiale dans une récession sans précédent. La cause m’en est totalement inconnue, évidemment, si ce n’est le brouhaha continu des avancées technologiques absolument fulgurantes, qui fluidifient – en outre – les flux financiers à l’extrême, délocalisent inéluctablement des emplois, bref… la menace se précise. Elle porte les noms de Google, Facebook, Iphone, Flickr, del.ico.us et consorts…

Mais tout n’est pas si noir, forcément.

On raconte que lors du “vrai” tsunami, bon nombre d’espèces animales s’en sont sorties indemnes car elles ont eu l’instinct de parcourir quelques kilomètres en direction des terres pour se tenir à l’abri.

Les quelques kilomètres à parcourir sont à effectuer en direction de l’innovation, sur les hauteurs de la réactivité, de l’écoute, la prise de risque, la remise en question des vieilles lunes héritées du temps jadis. La vague numérique engloutira tout cela comme une cahutte de bambou. Puis la mer se retirera – forcément – et la vie reprendra ses droits.

Merci de votre attention.

Le lien vers le texte original

On est plus cons que les autres ou bien ?!

Comme le montre cette carte réalisée par l’Université d’Oxford, l’internet mondial est principalement dominé par Facebook et Google (on s’en doutait un peu #mébon).

Map1 Google vs. Facebook : la bipolarité numérique sur une carte

Le web est dominé par Google dans 62 pays, contre 50 pays pour Facebook. Beau match.

Sans surprise, l’internet français est du côté de Google : le « Groupe » Google a reçu 41 008 000 visites au mois d’août 2013, contre 29 478 000 pour Facebook.

Mais dans certains pays, y’a des services locaux qui ont réussi à contrer la domination de Big Googlebrother et FaceBigbook

Par exemple, en Asie, eh ouais, la Chine est dominée par le moteur de recherche Baidu.

Le Japon n’est dominé ni par Facebook, ni par Google mais par Yahoo! Japan.

De même, Taiwan fait partie du clan Yahoo!.

En Russie, c’est le moteur de recherche Yandex qui domine.

En Biélorussie, c’est le réseau social VK qui remporte le marché.

Citons également le cas du Kazakhstan (ou la majorité des visites sont pour le service e-mail Mail.ru) et de la Palestine (une préférence pour le portail d’actualité Al-Watan Voice).

Moi, ce qui me qui me colle les boules, en fait, c’est que l’Europe en général et la France en particulier soient infoutus de s’organiser pour ne serait-ce que penser une riposte.

On est plus cons que les autres ou bien ?!

Ce billet m’a été inspiré par Serta RKT from Presse Citron bien sûr

Source carte : by Mark Graham (@geoplace) and Stefano De Sabbata (@maps4thought) – Internet Geographies at The Oxford Internet Institute – August 2013 . geography.oii.ox.ac.uk

Exclusif : le Web de 2014, c’est pour demain

C’est la rentrée, oyé. Comme à chaque rentrée, on aimerait bien avoir une idée – même approximative – de ce qui va se passer sur le web dans les mois qui viennent. Même pas de façon très précise, juste dans les grandes lignes, histoire de rester crédible lorsqu’on se lance dans l’exercice de prospective qui sied parfaitement à cette chronique de rentrée. Aloooors, à quoi ressemblera notre petit univers techno high-tech en juin 2014 ?

  • Facebook va-t-il atteindre son deuxième milliard ?
  • Les Google Glasses vont-elles révolutionner les écrans nomades, ou finir avec le frigo connecté au cimetière des concepts trop cools mais qui ne servent à rien ?
  • Et Twitter ? Et Spotify ? Et la 4G ?
  • Et la haute-définition 4K ?

Il faut se rendre à l’évidence : on n’en sait rien !
On se refuse à faire confiance au début d’intuition qu’on finit par développer à force de suivre ce milieu de près. C’est qu’à force de passer la quasi-totalité de son temps éveillé devant un écran à suivre les bouleversements dans les usages connectés, on pourrait se prendre pour un « expert », mais on n’est finalement pas beaucoup plus affûté que le plus ignare des technophobes. La preuve : on n’a même pas vu venir le revival du GIF animé ! Après réflexion, on a sans doute tort de se priver : les futurologues 2.0 ont ceci en commun avec les économistes de plateau télé de ne jamais avoir à répondre des âneries qu’ils peuvent débiter à chacune de leurs interventions.

Après avoir racheté Tumblr, Yahoo va donc continuer à construire l’empire de la coolitude avec Kickstarter, Hulu et Spotify. Pendant ce temps, Microsoft, après les acquisitions boiteuses de Pinterest, Nokia et AOL, se décidera enfin à la jouer profil bas et se rapprochera de Google pour monter le conglomérat GoogleSoft. En face, Facebook, après avoir racheté Nintendo dans un élan de nostalgie de Zuckerberg, qui kiffait gamin sa Super NES, ne voudra pas se faire larguer et fusionnera avec Amazon en promettant, bien sûr, de respecter la vie privée de ses vassaux (nom de code : FaceZone). Apple devra alors choisir son camp. Lequel ? On n’est pas encore bien sûr. Faut pas trop nous en demander.

Voilà. J’ai lu ce papier de rentrée sur la chronique « Débat d’IP » dans Libération en plein milieu d’une vigne sétoise fin août et je l’ai trouvé excellent/criant de vérité.  N’est-il pas ?

Le Google paradoxe

C’est LE grand sujet de ma – on va dire traditionnelle – réflexion estivale : l’hégémonie de Google et nos libertés fondamentales. Au hasard, Balthazar, de mes promenades en ligne, je suis tombé sur les Règles et principes de Google. Étonnant. La première phrase est celle-ci :

“Notre mission : améliorer votre sécurité, protéger votre vie privée et concevoir des outils simples vous permettant de maîtriser votre navigation”.

C’est – bien évidemment – une connerie
La première mission de Google est de rapporter des dividendes à ses actionnaires, tout le monde le sait. Alors pourquoi, et comment, le n°1 mondial de l’Internet se permet-il comme ça, en première ligne, de s’auto-proclamer  "protecteur de notre vie privée" en bafouant aussi magnifiquement TOUS les principes de respect de celle-ci ?

C’est ça, le Google Paradoxe. 

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http://www.google.com/policies/

Alors, comment arrête-t-on cette machine ?

Comme le dit Bluetouff, le scandale Prism c’est effectivement comme si on se réveillait d’une gueule de bois qui a duré 12 ans, comme si il nous avait fallu tout ce temps pour digérer l’amère poussière de l’effondrement des tours du World Trade Center.

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Les scandales Prism et Verizon ne posent pas seulement la question de la surveillance d’Etat, mais de la surveillance tout court, celle dont nous sommes l’objet à l’heure des très grandes masses de données, des Big Data, des algorithmes et des traitements. Ce n’est pas seulement la confiance dans nos Etats qui est en cause, mais également la confiance dans les grands opérateurs de l’internet et dans nos fournisseurs d’accès. C’est la confiance dans une société organisée par et pour la surveillance. Nous avions déjà du mal à accepter que ces entreprises utilisent nos données par devers nous, qu’ils analysent nos e-mails et nos requêtes pour nous proposer de la publicité, sans même qu’on puisse s’en extraire. Comment peut-on accepter que les Majors de l’internet transmettent des informations, nos échanges privés, au gouvernement, demain à l’administration fiscale, à votre assureur, à votre voisin…

Comme le soulignait très bien Eric Sadin dans les Matins de France Culture, le problème repose bien sur l’indifférenciation de la récolte des données.

Devin Coldewey pour TechCrunch rappelle que les murs virtuels d’internet n’ont pas été construits pour protéger nos données, au contraire, il n’ont pour but que de transmettre de l’information. Et si nous avons trop transmis de données, c’est parce que c’était la seule option. Nous ne rêvions pas d’une boîte de Pandore, mais d’un coffret, avec une serrure dont nous aurions la clé.

Alors, comment arrête-t-on cette machine ? Face au manque de perspective qui nous est donné, on se dit que l’avenir est à une autre innovation. Une innovation respectueuse de nous, de chacun d’entre nous. Une conception qui intègre le respect des utilisateurs (privacy by design), qui respecte nos identités, nos noms, et les croisements qui sont fait de nos données. L’avenir est au consentement explicite. A l’abandon de nos noms et de nos identifiants uniques. Ni nos vrais noms, ni nos identifiants ne peuvent ouvrir l’accès à tous les services que nous utilisons. Comme le dit Jérémie Zimmermann, porte-parole de la Quadrature du Net, association de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet :

“nous sommes à un moment charnière de notre histoire, et nous devons questionner notre rapport, en tant que société tout entière, à la technologie. D’un côté, nous avons des technologies qui sont faites pour rendre les individus plus libres, par l’ouverture et le partage des connaissances : ce sont les logiciels libres (comme GNU/Linux, Firefox ou Bittorrent), les services décentralisés (que chacun fait tourner sur son serveur ou sur des serveurs mutualisés entre amis ou à l’échelle d’une entreprise, institution, etc.) et le chiffrement point à point (qui permet aux individus de protéger par les mathématiques leurs communications contre les interceptions).

De l’autre, nous constatons la montée en puissance de technologies qui sont conçues pour contrôler les individus, voire restreindre leurs libertés en les empêchant d’en faire ce qu’ils souhaitent. Je pense à ces pseudo “téléphones intelligents” qui ne sont ni des téléphones (ils sont avant tout des ordinateurs qui savent également téléphoner), ni intelligents, car en réalité ils permettent de faire moins de choses que des ordinateurs traditionnels et sont conçus en réalité pour empêcher à l’utilisateur de choisir d’où seront installés les programmes, d’installer les programmes de son choix, ou même d’avoir accès pour le comprendre au fonctionnement des puces cruciales qui permettent d’émettre ou recevoir des données… Si l’on devait appeler cela de “l’intelligence”, cela serait peut-être au sens anglais du mot, pour parler de renseignement, d’espionnage… car de tels appareils semblent être conçus pour espionner leurs utilisateurs.

De la même façon, ces services massivement centralisés sont par essence, par leur architecture, faits pour aspirer toutes les données personnelles possibles et imaginables. Ce sont les modèles économiques de ces entreprises qui sont basés sur le fait d’entretenir un flou entre vie privée et vie publique… Toutes ces technologies ont en commun de maintenir l’utilisateur dans l’ignorance… Dans l’ignorance du fonctionnement même de la technologie (parfois en habillant cela de “cool”, comme Apple qui vous vend l’ignorance, comme du confort, de la facilité, etc., au travers de produits il est vrai assez bien conçus, quoique fragiles…).

En réalité, signer un contrat avec une de ces entreprises sans comprendre les réalités sous-jacentes qu’implique l’architecture de nos outils de communication et le fonctionnement de nos appareils revient un peu à signer un contrat sans savoir lire. Je suis convaincu que la connaissance de la technologie (ou à l’inverse son ignorance) est la clé qui nous permet de basculer d’un environnement où l’on est sous contrôle à un environnement ou l’on est plus libre car l’on retrouve le contrôle de la technologie.

C’est l’humain qui doit contrôler la machine, et jamais l’inverse. Cette promesse, c’est celle du logiciel libre, c’est celle des services décentralisés, c’est celle du chiffrement. Mais toutes ces technologies ont en commun de nécessiter un effort actif de participation de la part de l’utilisateur… Eh oui, la liberté a un prix !”

Nous devons reprendre possession de nos données, de nos identités. La vie privée, son respect, doit être intégrée dès la conception. Mon Kindle, mon Fitbit doivent pouvoir être déconnectés. Je dois pouvoir les utiliser sans qu’ils n’envoient d’information à celui qui me fournit le produit : ma casserole n’envoie pas de données à son fabricant (pour l’instant) et c’est très bien ainsi. Et si demain cela doit changer, je dois pouvoir dire non. Je dois pouvoir choisir le silence des puces, sans que ce choix signifie que je n’ai pas le droit d’acheter la casserole. Si j’achète un produit qui produit des données ou si j’accède à un service qui en produit, je dois pouvoir en bénéficier sans que le service lui n’y accède si je ne le désire pas. Je dois pouvoir choisir que l’opérateur qui les administre n’enregistre pas de données dessus, les effaces dès qu’elles ont servies. De même, pour le service en ligne que j’utilise, je dois pouvoir régler le niveau de confidentialité de mes données. En rester maître. Faire que l’option par défaut soit qu’elles soient à moi, plutôt qu’au service que j’utilise. Nous devons tous avoir le choix de ne pas céder nos données contre l’accès au service. Nous devons pouvoir utiliser des services sans nécessairement qu’ils collectent une information dont nous ne voulons pas qu’ils disposent, même à des fins respectueuses de nos libertés, comme nous le promettent faussement toutes les CGU. L’opt-in doit être la règle.

Nous devons imaginer une personnalisation sans identification. Partout, nous devons limiter la collecte, comme le rappelle l’Electronic Frontier Foundation. Qui a besoin de notre nom, de notre vrai nom ? De notre date de naissance ? De notre e-mail ? Diminuer la collecte est le meilleur moyen de limiter l’identification et la réidentification. Notre fournisseur d’électricité a-t-il besoin de connaître notre nom ? Et, s’il en a besoin, a-t-il le droit de l’utiliser ? Ce fournisseur d’énergie doit avoir accès au total de notre consommation pour nous facturer, mais pas nécessairement au détail de celle-ci, qui lui donne alors accès à des informations précises sur les appareils électroménagers que nous utilisons voir même si j’ai un solarium électrique pour faire pousser du canabis… C’est un peu comme si le fisc avait accès aux tickets de caisse de toutes mes dépenses et en en faisant la somme pouvait constater que celles-ci dépassent mes revenus annuels déclarés… Devrons-nous autoriser ce croisement au prétexte qu’il sera possible demain ? Que j’ai accès à ce détail me paraît normal. Que lui y ait accès ne me le paraît pas.

Nous devons réguler les croisements de données, qui se font aujourd’hui totalement librement via API et autres mashups. Ces croisements sont certes un formidable vivier d’innovation, mais ils demeurent aujourd’hui négociés par la seule bonne volonté des acteurs de l’innovation. En France, les croisements de données ne sont par principe pas autorisés, mais ils se glissent dans l’évolution des techniques comme on l’a vu dans les exemples que nous avions évoqué dans les questions d’emploi ou de crédit… Nos relations sociales ne doivent pas pouvoir être accessible à tous. Certains types d’extraction et de croisement de données doivent être interdits.

Si notre IP est vraiment une donnée personnelle, alors nul autre que nous ne doit avoir le droit de la conserver, de la stocker, d’y accéder, quelque soit la durée. Celle-ci doit être anonymisée et obfusquée par nature et sa durée de conservation limitée au seul temps du service.

Nos échanges, nos profils, nos réseaux relationnels doivent devenir éphémères et cryptés. On a essayé de croire que la régulation technique et la bonne volonté des acteurs suffirait. Ce n’est pas le cas. Nous avons besoin de durcir les règles, de redevenir radical, de nous réarmer techniquement. Une autre innovation est possible. L’avenir est en tout cas à elle, pas à celle qu’on a connu jusqu’alors.

Entre 100% de sécurité et 100% de vie privée (pour autant que ce débat doive rester aussi radical, car les corrélations ne nous apporterons pas 100% de sécurité, ni les technologies 100% de vie privée), nous devons d’abord choisir la vie privée, parce que la vie privée est la seule à pouvoir garantir notre sécurité.

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Ce trèèès bon texte n’est pas de moi, mais de Hubert Guillaud. J’en ai juste modifié le titre + UNE coquille 🙂 Source + Intégrale de cet excellent article (qui me fait vous le partager, même en vacances, grrr) : Interactu.net

12 technologies qui vont changer le monde (et tuer des emplois)

Un rapport de McKinsey liste des innovations qui auraient un impact économique colossal. Mais que faire des emplois devenus obsolètes ou non compétitifs ?

L’institut de conseil McKinsey a publié un rapport en mai intitulé « Technologies de rupture : des avancées qui changeront la vie, le commerce et l’économie mondiale ». Dans ce document de 180 pages, douze innovations sont listées, toutes capables de modifier le monde à l’horizon 2025.

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Une technologie dite « de rupture » a une particularité : comme l’indique son nom, elle rompt avec le marché existant – qu’elle altère ou détruit – et modifie le paysage économique en profondeur. Les exemples ne manquent pas dans l’histoire récente : les moteurs ont rendu la force animale obsolète, le téléphone a signé la mort du télégramme, la photographie numérique a enterré l’argentique…

Impact économique et capacité de rupture

Les années 2000 ont aussi eu leur lot de ruptures technologiques « en devenir » avec par exemple le téléchargement face à l’achat de formats physiques, le livre numérique, l’e-commerce…

La liste dressée par les experts de McKinsey n’est pas exhaustive mais s’articule autour de deux critères : l’importance de l’impact économique et sociétal de ces innovations et leur capacité à rompre réellement avec le marché existant.

Les douze innovations :

  • Internet mobile : accroissement et baisse du coût de la connectivité entre Internet et terminaux mobiles ;
  • automatisation du travail intellectuel : création de logiciels et système intelligents aux capacités de jugement et de traitement de la connaissance affinées ;
  • Internet des objets communicants/connectés : création de réseaux de capteurs à bas prix collectant des données, les analysant et agissant en fonction ;
  • l’informatique en nuage (cloud) : système d’hébergement des fichiers et services sur des serveurs distants ;
  • robotique avancée : des robots aux sens, à la dextérité et l’intelligence améliorés, utilisés pour automatiser davantage de taches voire « augmenter » les humains eux-mêmes ;
  • véhicules autonomes : véhicules capables de se déplacer avec peu ou sans intervention humaine ;
  • génomique nouvelle-génération : séquençage du génome amélioré, plus rapide et à moindre coût, grâce aux innovations dans l’analyse des données et la biologie synthétique ;
  • stockage de l’énergie : systèmes et terminaux capables de stocker l’énergie en plus grande quantité et plus longtemps (essentiellement des batteries) ;
  • impression 3D : technique de fabrication additive qui consiste à créer des objets depuis un modèle numérique en superposant de fines couches de matériaux ;
  • matériaux avancés  : matériaux aux caractéristiques et fonctionnalités supérieures (dureté, résistance, durabilité, élasticité, conductivité…) ;
  • exploration et forage avancés : techniques permettant l’exploitation de ressources pétrolifères et gazières jusqu’alors inaccessibles ;
  • énergies renouvelables.

Une création de richesse astronomique

Selon le rapport, le gain pour l’économie mondiale sera considérable : entre 10 000 milliards et 25 000 milliards d’euros par an en 2025. L’essentiel venant de l’Internet mobile (entre 3 000 milliards et 8 000 milliards d’euros), suivi de l’automatisation du travail intellectuel, les objets connectés et le cloud.

Les experts ne vantent pas seulement la croissance colossale des bénéfices pour l’économie mondiale.

Le coût des traitements des maladies chroniques pourrait être réduit grâce à des capteurs sanitaires connectés, l’électricité et l’eau seraient gérées plus efficacement, des exosquelettes aideront des personnes handicapées à retrouver leur motricité, les OGM seront plus performants… on pourrait même procéder à l’augmentation des capacités de l’être humain.

Et les emplois dans tout ça ?

Sauf qu’un détail vient noircir le tableau. Ce processus de rupture décrit par Joseph Schumpeter en 1942 répond au nom de « destruction créatrice ». Et il faut attendre la conclusion du rapport pour que soit évoqué l’autre versant de la pièce : quid des emplois devenus inutiles, obsolètes ou non compétitifs ?

Sans même aborder les questions d’éthique qui se poseront nécessairement autour de l’usage de ces technologies, il existe des impératifs pratiques auxquels ne répondent pas vraiment les auteurs.

Dans le monde décrit par le rapport, que fait-on des :

  • professeurs lorsque les logiciels d’apprentissage seront si performants qu’ils s’adapteront parfaitement aux besoins de l’enfant ?
  • médecins et chirurgiens lorsque des capteurs sanitaires implantés vous tiendront au courant de votre état de santé et que des machines se chargeront de vous opérer ?
  • femmes de ménages et aides aux personnes lorsque des robots domestiques pourront remplir la plupart de leurs taches ?
  • des ouvriers, manutentionnaires et ingénieurs lorsque l’automatisation du travail manuel et intellectuel les aura remplacés ou que l’imprimante 3D aura détruit certains écosystèmes industriels ?
  • chauffeurs de taxis, de bus ou de camions lorsque les voitures seront autonomes ?

Désœuvrement, chômage et inégalités

Les auteurs du rapport eux-mêmes évoquent la problématique :

« La nature du travail va changer, et des millions de personnes auront besoin de nouvelles compétences. Il n’est pas étonnant qu’une nouvelle technologie rende certaines formes de travail humain inutile ou non-compétitif. »

Selon les experts de McKinsey, ce processus a toujours bénéficié à la société, en créant plus d’emplois qu’il n’en détruisait. Ils s’alarment cependant que l’essor de l’automatisation n’inverse la balance, accroisse le chômage et creuse les inégalités entre les travailleurs très qualifiés et ceux qui auront reçu une formation de moindre qualité.

Le rapport exhorte donc gouvernements et employeurs à prendre le temps de réfléchir au meilleur moyen d’appréhender ces technologies dont l’essor ne peut de toute manière être stoppé.

Les classes moyennes sacrifiées au profit d’une élite

Si les experts de McKinsey semblent minimiser l’impact des technologies de l’information et de la connectivité sur l’emploi, d’autres auteurs se font nettement plus alarmistes.

Dans un livre intitulé « Who Owns the Future » (à qui appartient le futur) – paru presque en même temps que le rapport – l’essayiste américain Jaron Lanier, pionnier de la réalité virtuelle, met en garde contre les technologies digitales utilisées pour briser les marchés, éliminer les emplois et concentrer la richesse entre les mains d’une élite.

Il s’appuie notamment dans le préambule sur l’exemple de Kodak :

« Au sommet de sa puissance, la société de photo Kodak employait plus de 140 000 personnes et valait 28 milliards de dollars. Ils ont même inventé le premier appareil photo numérique. Mais aujourd’hui, Kodak est en faillite et le nouveau visage de la photo digitale est devenu Instagram. Quand Instagram a été vendu à Facebook pour un milliard de dollars en 2012, la société employait treize personnes. »

Les solutions proposées par l’auteur – cesser de livrer gratuitement nos informations personnelles aux entreprises, voire les monétiser – peuvent bien être jugées trop légères ou taxées d’utopisme, elles ont le mérite de créer le débat sur l’un des grands problèmes de la prochaine décennie.

Source : Rue 89 et Beer Bergman

The Lean Startup par Eric Ries

    Le succès d’une startup n’est pas la conséquence de bons gênes ou du fait d’être au bon endroit au bon moment. Le succès d’une startup peut être produit en suivant le bon process, ce qui veut dire qu’il peut être appris, ce qui veut dire qu’il peut être enseigné.

    Le mouvement « Lean Startup » est une nouvelle approche pour créer l’innovation continuelle. Dans une lean startup, les fonctions business et marketing sont considérées comme aussi importante que l’ingénierie et le développement produit. Elles doivent donc mériter de la même manière une méthodologie rigoureuse.

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    Eric Ries combat le mythe des étudiants dans un dortoir, en train de sublimer une idée pour en faire un business valant plusieurs milliards de dollars quelques années plus tard. Pour lui, c’est un mythe qui doit être combattu : pour un Facebook, il y a des millions d’autres projets qui échouent. Mais il y a quelque chose de vraiment attirant à s’imaginer qu’une bonne idée, du courage et 22 heures de travail par jour permettent de créer le business de demain ! Ce mythe fait croire qu’il suffit d’avoir la bonne idée pour réussir.

    Après des années en tant qu’entrepreneur, Eric Ries en vient à croire – comme Stéphane Traumat – que ce qui compte le plus, c’est justement les choses ennuyeuses, pas les idées “géniales”.

    La méthode Lean Startup couverte dans son livre repose sur six points :

    1 – Les entrepreneurs sont partout
    Pas besoin de travailler dans un garage pour être une startup. Une startup est une institution humaine dont le but est de créer des nouveaux produits ou services dans des conditions extrêmement incertaines. Ainsi l’approche Lean Startup fonctionne pour les entreprises de toutes les tailles.

    2 – L’entreprenariat est une forme de management
    Une startup est une institution, pas juste un produit, et donc requiert une nouvelle forme de management spécialement pensée pour un contexte extrêmement incertain.

    3 – L’apprentissage validé
    Les startups n’existent pas seulement pour faire des choses, gagner de l’argent ou même servir des clients. Elles existent pour apprendre comment construire une affaire durable. Cet apprentissage peut être validé scientifiquement en recourant à des expérimentations fréquentes.

    4 – Construire – Mesurer – Apprendre
    C’est une boucle qui fait partie de toutes les startups réussies.

    5 – La comptabilité de l’innovation
    Cela signifie mesurer le progrès, savoir travailler par étape et prioriser les tâches.

    6 – Pourquoi les startups échouent ?
    Le premier problème est que les entrepreneurs « classiques » se focalisent trop sur l’importance d’un business plan et d’une analyse de marché. Cela ne fonctionne pas pour les startups car elles ne connaissent pas qui seront leurs clients et ce que seront leurs produits. Planifier et réaliser des prévisions ne fonctionne que sur une base opérationnelle stable et un environnement statique. Les startups n’ont ni l’un ni l’autre.

    Le second problème est l’application des méthodes de management qui ont fait leurs preuves dans les grandes entreprises à une startup. Cela ne fonctionne pas. Il faut juste apprendre à manager le chaos et l’innovation d’une startup, autrement.

    Notre société a démontré le fonctionnement de techniques efficaces pour créer des produits et manager des grandes entreprises. Mais quand on parle de startups et d’innovation, nous sommes dans le noir. On se repose sur la vision de quelques « grands hommes » considérés comme des magiciens parce qu’avec eux les rêves deviennent réalité.

    Partie 1 : VisionPartie 2 : diriger  |  Partie 3 : Accélérer

    Mon avis : The Lean Startup est une approche scientifique originale de l’entreprenariat. Ce livre n’est définitivement pas fait pour les gens qui veulent ouvrir un restaurant, mais plutôt pour ceux qui s’imaginent créer le prochain Google.

    Source : http://my-personal-mba.com/