Brian Solis: « Le Futur du Marketing n’est pas le Marketing » #DM1to1 | Emarketinglicious

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De la nécessaire reconstruction de modèles et systèmes managériaux mieux adaptés au temps présent

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Un nouveau monde abordé en posture difficile
Alors qu’il serait nécessaire d’aborder notre nouveau monde numérique avec conviction et force collective accrues, nous y faisons le plus souvent face avec un modèle historique à bout de souffle, des collectifs de travail fragilisés, des individus en repli, en crainte ou en souffrance. Et surtout avec des équipes dirigeantes qui semblent moins convaincues que celles de nombre d’autres pays que nous avons changé de monde. C’est en tout cas ce qu’il ressort de la remarquable étude 

Cap Gemini/Sofres sur “Le management français à l’épreuve du numérique” (le lien est en pied).

Des espaces d’opportunité qui s’ouvrent
Les mutations sont engagées : nouvelles générations, nouvelles technologies et mutations de marchés sont telles qu’elles entraîneront des mutations majeures dans nos organisations, voulues ou non, subies ou choisies. Le monde numérique ouvre le champ des possibles : la « bascule numérique » ouvre une opportunité unique de voir autrement les possibilités de réponse à nos enjeux de compétitivité, de performance, de satisfaction et motivation au travail. Elle offre un éventail large de possibles permettant de créer, de réinventer de nouvelles sources de valeur. Mais aussi de nouvelles coopérations, modalités d’implication, de co-production avec les salariés, les clients, les fournisseurs…Elle offre une occasion rare de réinventer de façon positive de nouveaux modèles et de nouvelles dynamiques collectives et individuelles.

Les équipe dirigeantes ont l’opportunité de prendre en main ces changements pour ne pas les subir.
L’encadrement ne demande qu’à en être acteur, qu’à en être convaincu. Encore faut-il que les équipes dirigeantes de nos entreprises et administrations, notamment pour les plus grandes, s’y engagent avec la ferme volonté d’évoluer elles-mêmes dans leur vision du management. Les partenaires sociaux, acteurs incontournables de l’évolution du monde du travail, ont eux aussi un rôle clé à jouer pour regagner, avec les équipes dirigeantes, un crédit de confiance encore plus effrité. C’est une question de volonté.

La rénovation commence au niveau du « top management »
Ce sont les pratiques mêmes de nombre d’équipes dirigeantes françaises qui me semblent aujourd’hui en question. La fragilité et le désengagement de nos lignes managériales n’est pas le fruit du hasard, de la fatalité, ou uniquement d’une forme « d’état d’esprit » français. Il est aussi et peut-être d’abord le produit de notre culture managériale, impulsée au plus haut niveau. Produit de la distance managériale, du respect hiérarchique, de la conformité… Plus que dans le siècle précédent dominé par la rente de situation et les modèles dupliqués, le monde dans lequel nous entrons permet de distinguer de mieux en mieux et plus vite le « talent managérial ». Celui qui crée de la valeur pour l’organisation et répond aux attentes fondamentales de ses salariés. Les réussites deviennent plus lisibles, les échecs plus rapides et plus manifestes. Cette évolution est susceptible, là où les succès seront tangibles, de redonner confiance aux salariés français dans leur management.Et, ce faisant, elle contribuera aux enjeux de regain de vitalité collective et de compétitivité dont nous avons tant besoin. Mais cela exige des équipes dirigeantes qu’elles se réinterrogent elles-mêmes sur leurs pratiques individuelles et collectives.

J’ai la conviction que nombre de dirigeants français sont à même de relever ce défi et de faire face avec volonté, capacité de réinvention et, in fine réussite, à l’épreuve que constitue pour eux la « bascule » numérique du monde et la nécessaire reconstruction de modèles et systèmes managériaux mieux adaptés au temps présent.

Source : Cap Gemini Consulting/Sofres : “Le management français à l’épreuve du numérique” – Etude complète à télécharger ici

La transition numérique est en marche (et rien ne pourra l’arrêter)


En 2015, 40 % des citoyens de la terre communiquent entre eux via Internet, contre 15 % il y a 10 ans*

Quelque part entre 2005 et 2015, nous n’avons pas seulement glissé dans un nouveau siècle mais également basculé dans un monde qui est, cette fois, vraiment passé à l’ère numérique.

Certes, nous sommes toujours dans une transition… mais désormais la dynamique ne fait plus de doute

Chaque individu ou collectif de notre société est étonné, ébranlé, bousculé par cette déferlante. Le monde du travail, nos organisations collectives, entreprises, administrations n’échappent pas, naturellement à la grande vague… Au cours des « Trente Glorieuses », nous avons construit un modèle d’engagement au travail et de promesse de promotion sociale s’inscrivant dans la durée, un modèle de dynamiques stables, visibles, lisibles. La plupart de nos entreprises, en particulier les plus grandes, ont construit leur culture collective dans ce contexte. Même adapté, il reste au coeur du système économique et managérial français. Mais s’il y a un mot qui ne rime plus avec le monde qui s’annonce, c’est bien celui de stabilité.

Le principal enseignement est que nous ne pouvons plus faire « comme si »

Comme si ce n’était qu’un coup de mistral, une tornade passagère.Comme si les chaînes de valeur n’étaient pas toutes bousculées, fragilisées, voire rompues. Comme si nos cultures managériales étaient spontanément adaptées à ce nouveau monde. 

La mission de ce blog est de contribuer à éclairer les enjeux de ré-interrogation de nos organisations, publiques ou privées, et de nos modèles managériaux à un moment où nous conjuguons modèle historique fragilisé et entrée dans un monde numérique en mutation accélérée.

Crédit photo + merci (et bravo) à Romuald Goudeau

* Source : Cap Gemini / Sofres – Rapport : les Français au travail => Téléchargement complet ici

Qu’est-ce que la Kodakisation ?

C’est très complexe, la transition numérique, je me tue à le dire. Derrière les applis qui vous facilitent la vie et votre site web gratuit en trois clics, se cachent une multitude de pièges, de complexités, ramifications, innovations perpétuelles et pièges à grande vitesse. 

L’objet de ce blog est d’essayer d’éclairer un petit peu tout cela. Donc : soyons clairs et précis et prenons un cas très concret : l’entreprise Kodak 

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– En 1976, Kodak est en situation de quasi-monopole.

– Jusqu’en 1990, Kodak est consacrée comme l’une des marques les plus valorisées au monde (un peu comme Facebook ou Apple aujourd’hui).

–  En 1991, Kodak introduit le premier appareil photo numérique

– En 2000, année des Jeux Olympiques de Sydney, dont Kodak est l’un des sponsors principaux, l’entreprise doit décider quel produit mettre en avant pour l’événement : le film argentique, ou le numérique ? Finalement, Kodak optera pour l’argentique, avec une petite place pour le numérique.

– A partir de 2003, c’est avec des téléphones plus qu’avec des appareils photos que les gens commencent à prendre leurs photos, tendance qui explosera avec l’introduction de l’iPhone en 2007.

– Dépôt de bilan de Kodak en 2012.

Il est possible d’avancer plusieurs explications possibles à l’échec de Kodak :

Kodak n’aurait tout simplement pas vu venir la révolution numérique ?

  • Ce n’est pas le cas : c’est en effet Kodak qui a inventé la photo numérique en 1975.

La R&D de Kodak a bien travaillé sur la photo numérique, mais n’a pas réussi à la commercialiser ?

  • Là encore ce n’est pas le cas. Kodak a introduit un excellent appareil photo numérique sur le marché dès 1991 et est devenu un acteur de ce marché, même si sa part de marché est toujours restée relativement faible.

Un manque de temps, l’innovation allant trop vite ?

  • Cela ne tient pas non plus : entre l’invention en 1975 et le décollage du marché à la fin des années 90, il s’écoule au moins quinze ans.

Un manque de vision du management ? 

  • Loin de là. Dès 1981, la direction de Kodak n’ignore plus rien de la perspective de son marché.

Un manque d’expertise technique empêchant Kodak de basculer vers le numérique ?

  • Au contraire, Kodak était très active dans le domaine et est à l’origine de très nombreux brevets, source de valeur de l’entreprise. Kodak n’est pas mort d’avoir ignoré la révolution numérique, ni d’avoir été incapable d’y prendre une part active ! 

Alors qu’elle est la vraie raison de l’échec ?

De ne pas avoir parié sur le numérique en abandonnant l’argentique, sachant que la direction générale était convaincue que le numérique allait remplacer l’argentique. Mais quand ? Nul ne le savait !

A l’époque le marché de l’argentique était encore en croissance et très profitable et la direction générale pouvait donc se dire qu’elle avait encore le temps, qu’elle pouvait continuer à se déployer sur le marché de l’argentique, puis passer ensuite au numérique, « nouveau » marché minuscule.

Cependant avec l’argentique et le numérique, deux modèles d’affaires s’opposent.

Dans son modèle, Kodak gagne de l’argent en vendant des films sur lesquels il obtient une très forte marge. Dans le numérique, il n’y a plus de films. L’argent se gagne en vendant des appareils, mais sur lesquels la marge est très faible.
De plus, alors que les films se vendent au détail, via un réseau de grandes et moyennes surfaces et de buralistes, les appareils numériques se vendent via des distributeurs spécialisés. Si Kodak maîtrise parfaitement le premier réseau, elle ignore tout du second et n’y a aucune légitimité : tout est à construire, ce qui nécessite un investissement gigantesque. Kodak sait ce qu’elle perd, mais ne sait pas ce qu’elle va gagner !
De plus, tous les actifs que l’entreprise a mis des décennies à bâtir, comme les laboratoires de chimie, les usines et les laboratoires de développement, qui font la force de l’entreprise et constituent son avantage concurrentiel, deviennent inutiles.

Au final, l’analyse des deux modèles d’affaires montre que le numérique n’est absolument pas attractif pour Kodak. L’entreprise peut être convaincue de l’avènement du numérique, mais ne trouve pas le marché attractif. Kodak ne se résout pas à tout miser sur le numérique et décide de patienter. Le temps passe donc et nous sommes alors en 2000 et pour la première fois, le marché de l’argentique décline, c’est le début de la fin !

L’intégrale de ce remarquable article est en ligne dans un billet appelé “Un assureur se fera-t-il Kodakisé” qui nous parle beaucoup à nous, ici, à Niort.

Normal.

Une interface utilisateur c’est comme une blague : si tu dois l’expliquer, elle n’est pas bonne

C’est amusant le web. Voici un visuel que j’ai fait avec mes petites mains il y a de cela quelques mois (signé par mon agence Weeeb en bas, à droite). Un Internaute a imprimé “mon” visuel et l’a épinglé dans son bureau. Un autre l’a pris en photo et l’a twitté. Retwitté plus de 260 fois, il me redéboule sous les yeux ce matin via le compte Twitter de l’un de mes clients. Le numérique, y’a pas, c fantastique.

😉

Littérature numérique

L’excellent Ploum, dont je n’ai de cesse de vanter ici les mérites, vient de poster un nouvel excellent article où il explique que les bouquins qui parlent de numérique sont une connerie (pour faire court).  Il évoque un sujet que je connais super bien : régulièrement, des lecteurs de mon blog ou copains ou des personnes assistant à une de mes conférences me demandent si j’ai publié des livres reprenant les idées que je développe. Malheureusement, je dois répondre que non. Et ce n’est pas dans mes projets. Ploum énonce une idée tout simple mais ô combien vraie :

La raison en est toute simple : si je publiais un livre, il serait déjà obsolète avant même que vous puissiez le tenir entre vos mains.

Perso, j’en vois une seconde : j’ai la flemme 🙂 Mais il a raison. Mes idées évoluent en permanence. Je publie des billets sur ce qui m’interpelle, sur ce qui m’intéresse. Un nouveau billet peut parfois contredire un plus ancien. Ou le compléter. Chaque billet a d’ailleurs un lectorat différent, imprévu.

Pourtant, le livre garde une aura. Publier un livre fait de vous quelqu’un d’important. Les médias font énormément de bruit autour des livres. La sortie d’un livre est un événement. Être auteur publié, c’est un gage d’autorité. C’est la garantie d’être invité comme expert sur les plateaux télé, surtout si le titre est accrocheur : Et nous cédons la parole à Ploum, auteur du remarqué « Internet et ses dangers », publié chez Plouc.

Peu importe les âneries que vous ayez écrite, peu importe que votre livre se soit vendu à 200 exemplaires, vous êtes un auteur, vous êtes un expert, vous êtes détenteur de la Vérité. Car, tout texte imprimé représente la Vérité. Un blogueur, même s’il est lu par des dizaines de milliers de lecteurs, c’est un amateur. Rien à voir avec cet auteur que personne n’a lu excepté celui chargé de rédiger la critique.


[…]

Moi, publier un livre de non-fiction ? Vous ne voulez pas que je l’écrive à la plume sur du vélin tant que vous y êtes ? Ça aurait son charme, je le reconnais, mais en attendant je vous encourage vivement à lire sur le web. Vous verrez, c’est un nouveau monde !

L’intégrale ici : https://ploum.net/ecrire-un-livre-quelle-drole-didee/

Empirisme numérique

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Avant toute chose, sans vouloir jouer les emmerdeurs, je vais commencer par bien préciser ce que signifie “empirisme”. On ne s’en sert pas souvent de ce mot là et il n’a rien à voir avec l’empire romain ou la guerre de étoiles mais – je cite Wikipedia :

Selon l’empirisme, le fondement et la première source de la connaissance se trouvent dans l’expérience.

Voilà qui est important. Dans le monde du numérique, je veux dire. Monde où chacun admet que des mutations profondes se produisent environ toutes les 22 minutes. Comment acquérir une forme de connaissance là-dedans sans l’expérience ? C’est bien grâce à la multiplication de nos expériences numériques, diverses et variées, menées (depuis le siècle dernier pour ce qui me concerne) que l’on tire une source de connaissances. Pas dans les bouquins ou les cours à l’école (bien qu’il soit indispensable de s’en tartiner périodiquement aussi). Tout ça pour dire quoi ? Qu’il faut entreprendre, mettre en ligne des trucs et des machins, versions beta, alpha même, réussir ou échouer, peu importe, il faut agir, mesurer, réfléchir, avancer et tirer des enseignements concrets de tout cela.

Voilààà.

Fermeture de la librairie “La Hune” à Paris : combien de marins, combien de capitaines (3) ?

Navré de prendre le contre-pied du cortège de lamentations sur les méfaits du numérique, du téléchargement, tout ça, tout ça. Mais bon, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, la librairie “La Hune” n’avait pas de site web – eh ouais – et une page Facebook en forme de carton pâte, c’est à dire mal renseignée.

Tout ça pour dire quoi ?

Que les dirigeants de cette vénérable institution sont sourds, muets et aveugles. Comme un petit dessin vaut mieux qu’un long discours, voici une petite synthèse amusante de leurs trois dernières assemblées générales.

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Pour le reste, cet article fait suite à une loooongue série de billets de blogs où je dénonce l’aveuglement stupide de certaines dirigeants rétrogrades :

Delpeyrat en juillet 2014

Tilly-Sabcot en décembre

Le livre blanc de l’emailingmarketing

​C’est difficile d’expliquer à quel point l’emailing marketing est une discipline complexe.
Le courrier électronique est d’abord un moyen d’échange d’informations entre les individus. Il s’est rapidement transformé en média de communication personnelle tel que nous le connaissons aujourd’hui. Bien que l’email soit aujourd’hui utilisé et adopé par tout le monde, l’emailing marketing est mal connu, souvent perçu comme un outil intrusif par beaucoup d’utilisateurs lorsqu’il est utilisé abusivement par des organisations ou des individus dont l’intention est, soit peu scrupuleuse, soit carrément néfaste. On utilise habituellement le terme « spam » pour qualifier ce genre de message non désiré et abusif.  Nous vivons actuellement une période cruciale pour ce qui concerne l’utilisation de la communication par courriel et les prochains développements pourraient bien sonner le glas pour beaucoup d’entreprises qui utilisent mal ce médium de communication. C’est pourquoi nous avons écrit ce livre blanc. Simple comme bonjour 🙂

http://www.emailingmarketing.fr

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