J’ai toujours des clients qui se demandent si c’est vraiment bien utile d’être sur les réseaux sociaux. Je ne sais plus quoi leur dire, en fait.

Si on regarde les derniers chiffres un peu sérieux, le nombre d’internautes a progressé de 10% en un an #normal, tandis que les réseaux sociaux comptabilisent 25% d’inscrits supplémentaires.

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Là où ça devient carrément rigolo, si on s’arrête un peu deux secondes, c’est le ratio entre les Internautes (2,5 milliards) et les membres inscrits à des réseaux sociaux (1,9 milliard). J’ai vérifié ces chiffres. Pas en recomptant tous les inscrits, pomme, mais en croisant les infos sur ZDnet et consorts. C’est bien ça, en gros.

En gros parce que 59% des inscrits déclarent ne jamais se connecter à des réseaux sociaux depuis leur travail. Uhuhu. Selon diverses études, ils seraient en fait entre 50 et 70% de salariés à se connecter pendant les heures de bureaux.

Tout ça pour dire quoi ? Que j’ai toujours des clients qui se demandent si c’est vraiment bien utile d’être sur les réseaux sociaux.

Je ne sais plus quoi leur dire, en fait.

T’as une idée ou bien ?

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Source : e-marketing.fr | Merci à Arthur pour la source.

2014 : les tendances numériques et digitales en France

2014 : les tendances numériques et digitales en France

Faut-il nationaliser Google ?

La stratégie de Google est – enfin – percée au grand jour par notre ami Laurent Alexandre (énorme pointure) dans le JDD. Là où il est bon, je trouve, c’est qu’il ne prend pas le problème Google par le côté World Company (un peu concon). Non. Lui, c’est le côté intelligence artificielle qui importe. Selon lui, Google est le premier embryon d’intelligence artificielle au monde. Eh oui. Il l’énonce ainsi :

L’objectif des dirigeants de Google est de transformer leur moteur de recherche en intelligence artificielle. Progressivement ils s’en rapprochent. En fait, personne ne l’a vu venir, ni les utilisateurs quotidiens du moteur de recherche, ni ses concurrents. Il a fallu du temps pour que la stratégie des dirigeants de Google soit comprise. 

Le JDD | Interview intégrale

Tac. En deux ans, Google a réussi à préempter trois marchés clés.

1 – Celui de la lutte contre la mort : elle a créé Calico, une filiale qui a cet objectif fou d’augmenter l’espérance de vie de vingt ans d’ici à 2035. Elle a investi dans le séquençage ADN avec sa filiale 23andMe, mais aussi dans un projet de lentilles intelligentes pour les diabétiques, qui mesurent en temps réel votre glycémie.

2 – Celui de la robotique : en moins d’un an, Google a racheté les huit principales sociétés de robotique. Dont Boston Dynamics, qui crée le chien robot “BigDog” pour l’armée américaine, ou Nest, leader mondial de la domotique et des objets intelligents…

3 – Celui de l’automobile : Google Car, un mélange incroyable de robotique et d’intelligence artificielle, roule seule sur des milliers de kilomètres sur les routes de Californie sans accident. Si en l’an 2000 vous évoquiez l’idée d’une voiture robot autonome, tout le monde riait ! 

Pour ce qui est de l’Internet, je ne vais pas expliquer ici pourquoi Google. Ni sur les mobiles d’ailleurs. Google cherche à dominer le monde, voilà tout, via un plan précis ; un modèle on peut le dire diabolique en cela qu’il échappe à tout contrôle public. Eh oui. 

D’où ma question : faut-il nationaliser Google ?

Pas par la France, hein, évidemment. Mais par l’ONU (ou le FMI), pourquoi pas ?

Je vais demander à Sarah Connor.

Libération n’est pas un réseau social ?

Quel dommage.

Les actionnaires de Libération ont annoncé, vendredi 7 février, vouloir faire du journal « un réseau social, créateur de contenus monétisables sur une large palette de supports multimédias (print, vidéo, TV, digital, forums, évènements, radio, etc.)», provoquant l’émoi de la rédaction.

L’info peut faire mal aux couilles, je te le concède, mais il faut bien se la coller quelque part : le journalisme d’info “pure”, en presse écrite et en mode payant c’est plié. J’en ai déjà causé ici jadis. Ce marché va survivre encore quelques temps encore sous forme gratuite mais le quotidien à plus d’1€/jour, aussi garni soit il : est mort.


Les médias traditionnels vivent avec 10 ans d’écart, ce qu’ont vécu les agences de voyages avec l’arrivée du Web.

Nicolas Demorand n’y pourra rien. Personne. Il devient vital pour nos quotidiens aujourd’hui, tant nationaux que régionaux, de muter en profondeur pour conserver leur raison d’être. Qui existe. Ils en ont une, évidemment. Une information libre avec des journalistes indépendants est consubstantielle de notre belle République. Mais forcément, avec les réseaux sociaux, tout ceci doit d’être repensé à zéro depuis le début du départ. La bonne nouvelle, pour Libé, c’est que les actionnaires sont prêts à risquer ce nouveau chemin. Les journalistes sont pas très inspirés de s’arc bouter ainsi sur un système qui est – hélasx3 – condamnée. Condamnée ne prend pas de e, je sais, mais j’aime bien des fois vérifier si tu suis.

Je déplore d’ailleurs de pas être associé d’avantage à ce débat. Je m’y connais pas mal quand même, là-dedans (et depuis un bail, Nathalie*). Mais bon : que je suis con. Avec ce type de texte, ben je m’y invite.

Bien volontiers.

* Jaune

Facebook a 10 ans et moi avec

Ben oui, c’est amusant, ça fait 10 ans que je me suis installé à mon compte comme consultant web indépendant. Quasiment le même jour, notre ami Mark Zuckerberg faisait la même chose. C’est là où il a commencé à me copier.

En 10 ans, il s’est passé tellement de choses avec le web que c’en est pas croyable. La plus incroyable des choses, je trouve, c’est de constater à quel point, concrètement, autour de moi, à Niort, il ne s’est rien passé.

On a beau claironner, répéter, seriner sur tous les tons et dans tous les apéros, colloques, réunions, médias que le numérique est une révolution sans précédent, un changement de civilisation, que rien ne sera plus comme avant, un tsunami, tout ça eh bien figurez-vous que ceci n’impacte pratiquement en rien notre quotidien. Des empires financiers se cassent la gueule – à cause du numérique, d’autres se construisent, c’est l’enjeu stratégique majeur de l’avenir, qui nous disent, faut croire. Mais au quotidien, dans les faits, à Niort et autour de moi, fondamentalement, rien ne change.

Je viens d’assister aux vœux 2014 de nos élus. Remarquables, très beaux discours, tout ça. Mais dans les faits et les idées, pas un mot, pas une ligne là-dessus. Pas un ligne, pas un souffle sur une quelconque ANTICIPATION de quoi que ce soit par rapport au numérique. Fondamentalement, rien ne change.

Pendant ces 10 ans, j’ai été – longtemps – administrateur du Club des entrepreneurs du Niortais. Des gens remarquables, très sympathiques, tout ça. Au-delà de la convivialité, on subit, en buvant des coups, la crise, tout ça, dans des lieux et des ambiances supers. Mais personne ne cherche à mutualiser nos forces, développer des synergies, innover ensemble. Rien ne change.

Pendant ces 10 ans, j’ai été aussi partenaires des deux plus gros clubs de sport de ma ville (foot et rugby). Une expérience formidable, des gens remarquables, impliqués, très sympathiques. Mais personne ne se soucie réellement du numérique. La buvette, oui. Le bal de fin d’année, bien sûr, mais au delà : rien ne change, d’une année sur l’autre.

Pendant ces 10 ans, j’ai été le conseil de bien des entreprises – et je le suis toujours – mais vous n’imaginez pas les milliards de refus. Facebook, pour quoi faire ? Un site Internet, vous êtes sûr ? Ça coûte combien ? Ça rapporte quoi ? Aujourd’hui encore, je suis obligé d’argumenter et essayer de convaincre certains chefs d’entreprises de s’y mettre. Aujourd’hui encore, en 2014. Incroyable.

Pendant ces 10 ans, j’ai été co-fondateur du SPN dans les Deux-Sèvres. (une association des professionnels du numérique de la région). Je ne compte plus les soirées thématiques, les réunions de bureau, les Conseils d’Administration, les heures carrées à chercher à convaincre tout le monde de s’unir, de coopérer, de travailler ensemble, d’anticiper, de nous organiser en filière, ensemble. 

Pendant ces 10 ans, je n’ai eu de cesse de répéter et d’écrire dans mes blogs et commentaires encore et toujours la même chose, à tout le monde et sur tous les tons : adaptez-vous au numérique. Pratiquez. Innovez. Partagez. Anticipez.

Tout ça pour dire quoi ?
Bon anniversaire, Mark

Le web en 2014

Le web est devenu difficile. Ingrat. Multiple. Il demande du temps, de plus en plus de temps – c’est de l’argent – et un très gros degré d’implication. Il faut y passer des heures carrées pour un résultat souvent très incertain. Le web a encore accéléré ses mutations. Il est en évolution constante. Furieuse. Incontrôlée. A peine a-t on intégré un savoir-faire que celui-ci n’existe plus. Ou a changé. Muté.

Le web est devenu difficile car Facebook, Twitter, Google+ et les autres plates-formes sont faciles, sexy et demandent peu d’investissements (quoi que j’ai certains clients qui ont dépensé un bras pour développer des pages, faire des concours ou donner des coupons-rabais). Elles apportent en tout cas l’illusion que tout est facile, simple, gratuit et abordable.

En 2014, le web ne se résume plus à un simple site web.

Il est obligatoire, mais il convient de lui adjoindre au moins trois de ces choses :

  1. une page Facebook (à jour),
  2. une page Google+,
  3. un compte Twitter,
  4. une campagne Google Adwords,
  5. une veille sur ce que l’on raconte sur vous,
  6. un blog (à jour),
  7. de l’emailing marketing. 

Et maintenant, le plus dur : mettre tout ceci en musique. Orchestrer tout cela, le mettre en musique, en harmonie, tout ça. Complexe et passionnant. 

Sur ce, je vous souhaite une bonne exploration et l’établissement d’une stratégie qui vous rapporte vraiment en 2014.
++

PS : Chaque année, ou presque, je présente mes vœux (depuis bien des années) alors bon, voilà :

La Chanson d’Hélène

Paroles : Jean-Loup Dabadie. Musique: Philippe Sarde. Interprètes: Romy Schneider et Michel Piccoli. (1970)

Romy Schneider : Loolou
Michel Piccoli : Moi (mais avec une guitare en plus)*

Retrouvez Loolou sur http://www.loolou.com

* Nan passque Michel Piccoli, en comédien, ok, je veux bien, mais lui met pas une gratte entre les mains, uhuhu.

(Sourcenbsp;: http://www.loolou.com/)