Quel dommage.
Les actionnaires de Libération ont annoncé, vendredi 7 février, vouloir faire du journal « un réseau social, créateur de contenus monétisables sur une large palette de supports multimédias (print, vidéo, TV, digital, forums, évènements, radio, etc.)», provoquant l’émoi de la rédaction.
L’info peut faire mal aux couilles, je te le concède, mais il faut bien se la coller quelque part : le journalisme d’info “pure”, en presse écrite et en mode payant c’est plié. J’en ai déjà causé ici jadis. Ce marché va survivre encore quelques temps encore sous forme gratuite mais le quotidien à plus d’1€/jour, aussi garni soit il : est mort.
Les médias traditionnels vivent avec 10 ans d’écart, ce qu’ont vécu les agences de voyages avec l’arrivée du Web.
Nicolas Demorand n’y pourra rien. Personne. Il devient vital pour nos quotidiens aujourd’hui, tant nationaux que régionaux, de muter en profondeur pour conserver leur raison d’être. Qui existe. Ils en ont une, évidemment. Une information libre avec des journalistes indépendants est consubstantielle de notre belle République. Mais forcément, avec les réseaux sociaux, tout ceci doit d’être repensé à zéro depuis le début du départ. La bonne nouvelle, pour Libé, c’est que les actionnaires sont prêts à risquer ce nouveau chemin. Les journalistes sont pas très inspirés de s’arc bouter ainsi sur un système qui est – hélasx3 – condamnée. Condamnée ne prend pas de e, je sais, mais j’aime bien des fois vérifier si tu suis.
Je déplore d’ailleurs de pas être associé d’avantage à ce débat. Je m’y connais pas mal quand même, là-dedans (et depuis un bail, Nathalie*). Mais bon : que je suis con. Avec ce type de texte, ben je m’y invite.
Bien volontiers.
* Jaune