rêver (Super nouveau texte d’une super écrivaine dont j’assure la direction artistique digitale )

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Aaaaah

C fou comme le billet précédent sur l’empirisme numérique m’a fait un bien fou ! Un bain de jouvence ! Un océan de clarté s’ouvre désormais devant mes yeux : il faut que je ne parle ici que de mes expériences professionnelles personnelles. Les généralités, c’est pas que tout le monde s’en fout, mais il y en a plein le web et infiniment mieux écrites qu’ici. 

Ici, à partir de dorénavant, je ne vais relater que des trucs que j’ai vu de mes yeux vus. Voilà.

Empirisme numérique

A l’heure où un bon paquet de baltringues consultants s’auto-proclament “experts” en stratégie numérique (ou digitale), il me semble opportun de rappeler deux trois trucs.

Qu’est-ce que l’empirisme ?
L’empirisme désigne un ensemble de théories philosophiques qui font de l’expérience sensible l’origine de toute connaissance valide et de tout plaisir esthétique. Défendu principalement par les philosophes Francis Bacon, John Locke, Condillac, George Berkeley, David Hume et des scientifiques comme Ibn Al Haytham, l’empirisme considère que la connaissance se fonde sur l’accumulation d’observations et de faits mesurables, dont on peut extraire des lois générales par un raisonnement inductif, allant par conséquent du concret à l’abstrait.

L’empirisme a des implications non seulement en philosophie et épistémologie, mais aussi en divers domaines d’étude : logique, psychologie, sciences cognitives et linguistique en particulier.

Je complète allègrement Wikipedia en y rajoutant : le numérique. En mutation perpétuelle, le numérique cadre mal avec les enseignements “traditionnels”, des cursus sur 5 ans, où ce que l’on a appris la première année risque fort d’être carrément obsolète la deuxième. L’idée, donc, est plutôt de faire confiance aux vieux singes qui, même s’il n’ont pas 25 ans, connaissent depuis des années les dossiers, le suivi, les erreurs et les méprises que l’on accumule au fil de nos expériences professionnelles.

Un aveugle ne peut pas concevoir les couleurs.

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Francis Bacon, père de l’empirisme moderne – Wikimedia Commons

Tilly-Sabco : combien de marins, combien de capitaines (2) ?

Le contenu de ce blog est fort décousu, c’est vrai – pour ne pas dire complètement bordélique – mais il y a quelques trucs qui sont quand même assez cohérents. En voici notamment un : lorsqu’une belle entreprise française se retrouve placée en liquidation judiciaire, zou, illico presto, je vais voir son site web. Aujourd’hui, il s’agit donc de Tilly-Sacbo, fleuron de l’agro-alimentaire breton. Son site est ici. Tout perrave, 100% vieux web, pas à jour, j’en passe et des meilleures.

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Le plus drôle, si j’ai bien tout compris le remarquable papier du Monde.fr, c’est que 80 % de la production de Tilly-Sacbo était destinée au Moyen-Orient – donc à l’export – et que malgré cela, le site web est en carton pâte.

Bon, comme je ne suis pas économiste – du tout – je vais donc comme à chaque fois sur Societe.com pour voir un peu le chiffre d’affaire de cette petite boîte : 135.934.900 d’Euros en 2012. Bam. Pour un bénéfice net… supérieur à 2 millions d’Euros ! Et voilà où je veux en venir : ce n’est pas parce qu’un site web est joli que l’entreprise va cartonner, doubler son chiffre, etc, nous sommes d’accord. Mais de là à ne pas investir, de manière significative, dans le numérique, c’est la garantie absolue qu’en cas de baisse de régime, la fin est inéluctable.

Les 326 personnes de Guerlesquin (Finistère) qui se retrouvent au chômage technique peuvent donc remercier de ma part leur direction.

Incapables.

Épisode précédent : Delpeyrat en Juillet dernier