Empirisme numérique

A l’heure où un bon paquet de baltringues consultants s’auto-proclament “experts” en stratégie numérique (ou digitale), il me semble opportun de rappeler deux trois trucs.

Qu’est-ce que l’empirisme ?
L’empirisme désigne un ensemble de théories philosophiques qui font de l’expérience sensible l’origine de toute connaissance valide et de tout plaisir esthétique. Défendu principalement par les philosophes Francis Bacon, John Locke, Condillac, George Berkeley, David Hume et des scientifiques comme Ibn Al Haytham, l’empirisme considère que la connaissance se fonde sur l’accumulation d’observations et de faits mesurables, dont on peut extraire des lois générales par un raisonnement inductif, allant par conséquent du concret à l’abstrait.

L’empirisme a des implications non seulement en philosophie et épistémologie, mais aussi en divers domaines d’étude : logique, psychologie, sciences cognitives et linguistique en particulier.

Je complète allègrement Wikipedia en y rajoutant : le numérique. En mutation perpétuelle, le numérique cadre mal avec les enseignements “traditionnels”, des cursus sur 5 ans, où ce que l’on a appris la première année risque fort d’être carrément obsolète la deuxième. L’idée, donc, est plutôt de faire confiance aux vieux singes qui, même s’il n’ont pas 25 ans, connaissent depuis des années les dossiers, le suivi, les erreurs et les méprises que l’on accumule au fil de nos expériences professionnelles.

Un aveugle ne peut pas concevoir les couleurs.

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Francis Bacon, père de l’empirisme moderne – Wikimedia Commons

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