Sur Internet et les réseaux sociaux, pour que quelque chose fonctionne, il faut que quelqu’un s’en occupe

Ça peut paraître un peu concon, de prime abord, mais c’est vrai : pour qu’un réseau social se développe – un peu – il faut que quelqu’un s’en occupe.

Mieux : quelqu’un qui s’y connaît.

Apte à répondre aux questions, parfois techniques. Sans tarder.

On travaille souvent le soir, après 19h (la meilleure heure actuellement sur FB) et parfois le WE. Oui, il faut veiller sur son réseau social. On s’y fait parfois agresser, violemment, sans prévenir. Il faut – parfois – éteindre l’incendie. En tout état de cause, y être préparé.

C’est un métier.

Un métier qui ne s’apprend pas en trois mois.

Tout ça pour dire quoi ?

Bah rien. Juste qu’il faudrait penser à former massivement du personnel qualifié pour cela.

Et que sur Internet et les réseaux sociaux, pour que quelque chose fonctionne, il faut que quelqu’un s’en occupe

😉

De l’importance de la musique dans les réseaux sociaux

Je m’occupe aujourd’hui d’une bonne trentaine de réseaux sociaux : entreprises, clubs sportifs, collectivités, artistes, salles de spectacles,…

Quelle que soit la plate-forme (Facebook, Twitter, G+, Yammer,…) et le nombre de followers, j’observe chaque jour d’avantage l’importance de l’harmonie et du tempo comme autant de facteurs clés de la réussite.

Exactement comme en musique.

Le tempo

Il y a un tempo dans les réseaux sociaux. Ce tempo, c’est la périodicité des publications, la réactivité des fans, l’heure à laquelle il faut poster telle ou telle info. Il n’y a pas de règles en la matière. Aucune. Chaque cas est bien spécifique. Mais, une fois la phase de décollage passée, pour continuer à maintenir sa communauté en éveil, il faut trouver le bon tempo. Trop de posts tue les posts. Pas assez, c’est encore pire. Il faut trouver le bon tempo.

L’harmonie

Dans bon nombre de ces communautés, nous sommes plusieurs à poster des infos. Bien que manager général de l’ensemble, il est fréquent que certaines conversations m’échappent complètement, c’est normal, il faut privilégier les échanges et ne pas censurer d’emblée le premier dérapage (ou mettre en place un système trop carcéral qui bride la création). Eh bien là encore, j’observe qu’une bonne harmonie générale, où chacun joue sa partition, produit une douce musique collective. En revanche, dans d’autres cas, quand le guitariste monte en douce son potard au max, le batteur force pour compenser, le bassiste se monte, la chanteuse ne s’entend plus et badaboum : cacophonie générale. Subtil et complexe, l’harmonie.

Dernière illustration de cette analogie avec la musique : la qualité première pour arriver à un ensemble harmonieux est d’être à l’écoute.

Musique. Et que chacun se mette à danser.

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Le fait journalistique n’a plus aucune valeur

Il y a quelques jours, le ballon d’or a été remis à notre ami Lionel Messi. Il a bien fallut traiter l’info dans Foutebol, mais comment ? En annonçant la nouvelle ? Au milieu de dizaines et de centaines d’articles analogues ? Le lendemain matin, je passe devant l’Equipe qui annonce “la nouvelle”. Pourquoi donc aurai-je payé l’un de ces journaux qui me ressassaient ce que je savais déjà ? A peine 10 minutes après la cérémonie, j’étais déjà abreuvé des images de son costard à poids qui avaient déjà fait le tour du web et des chaînes infos. Pour moi, ce n’est qu’un exemple de plus de l’inutilité du fait journalistique (ou plutôt de sa perte de valeur).

À contrario, si le fait journalistique ne vaut plus rien, l’analyse, la réflexion, la valeur ajoutée et le journalisme d’enquête ont maintenant une grande valeur. Le lectorat de The Economist est en progression constante tandis que celui de The New York Times est en déclin constant.

Les médias traditionnels vivent avec 10 ans d’écart, ce qu’ont vécu les agences de voyages avec l’arrivée du Web. Ceux qui vendaient des vols Bordeaux-Casablanca ne sont plus en affaires aujourd’hui. Pourtant, il existe toujours des agences de voyages. Ce sont celles qui ont compris qu’ils devaient se trouver une niche, vendre des voyages plus complexes qui sont difficiles à se faire soi-même avec le Web (comme faire le tour des châteaux en Espagne, des vignobles en France ou une excursion en tout terrain au pied de l’Himalaya).

Ainsi, les journaux qui nous répètent ce qu’on sait déjà, qui sont uniforme entre eux et qui ne peuvent se réinventer, risquent comme les agences qui nous vendaient des vols Bordeaux – Casa, de devenir rapidement désuet…

Source : Michelle Blanc

Evolution du marketing en ligne en 2013 : le gros bordel

Chaque année – depuis bien des années – j’essaie de vous tracer des lignes de forces pour l’année à venir. Des fois j’ai bon, des fois moins. Cette année, en un mot comme en cent, c’est le bordel.

On peut grosso modo résumer le marketing en ligne autour de trois piliers :

  1. La connaissance du marché et l’évolution de l’offre (pour le marketing traditionnel)
  2. La création de trafic et l’analyse du comportement pour le e-marketing (e-mailing, web analytics)…
  3. La gestion de la réputation et l’engagement pour le marketing social (monitoring et social CRM).

Vous conviendrez qu’entre ces trois “formes” de marketing, il y a des objectifs et des responsabilités très différentes (génération de trafic vs. satisfaction).

Notre ami Fred Cavazza s’interroge en ces termes sur la définition du marketing digital en 2013.

C’est peu dire que je partage ses analyses (et ses angoisses).

Il faut en permanence développer ou acquérir de nouvelles compétences :

  • Techniques (connaissance des outils et des terminaux, manipulation de données…)
  • Éditoriales (storytelling…)
  • Relationnelles (satisfaction client, modération des conversations…)

D’où le flou artistique où les domaines de responsabilité se chevauchent et les équipes ne savent plus bien à quel service elles sont ou doivent être rattachées : Du recentrage nécessaire du marketing sur la connaissance client et la compréhension du marché

Fred attire notre attention sur le fait que ce souci organisationnel peut avoir des répercussions très graves sur la qualité des produits / services, la valeur perçue, la réputation de la marque… surtout à l’heure des médias sociaux et de la mobilité.

Précision importante : je ne suis pas du tout un expert en organisation des entreprises, loin de là. Je vous laisse le soin de me donner votre opinion ou de témoigner de votre propre organisation.

Et bonne année quand même !
🙂