Les Barbares prennent d’assaut les vieilles citadelles et vont dominer le monde

C’est un texte assez remarquable que j’ai trouvé ici puis que j’ai posté sur Facebook à mes amis qui est à l’origine de ce post. Mes amis l’ont commenté, et j’ai estimé que leurs commentaires méritaient d’être en clair, comme le texte suce-cité. Dont acte.

Des milliers de start-ups et les nouveaux géants industriels (Google, Amazon, Facebook, Apple, etc.) s’attaquent à tous les secteurs de l’économie et font levier des outils numériques pour créer de nouveaux modèles d’affaires et neutraliser les entreprises de l’ancienne économie. Si ces dernières résistent pour le moment, fortes de leur inertie et de barrières réglementaires, elles finiront par céder et être remplacées : l’agilité des entrepreneurs du numérique et les innovations qu’ils savent déployer pour conquérir de nouveaux marchés auront toujours raison des industries qui n’auront pas su se battre avec les mêmes armes.

Des secteurs majeurs ont déjà été transformés, comme l’industrie culturelle (iTunes, Spotify), la publicité (publicités ultra-personnalisées, ciblage prédictif), les médias (presse en ligne, Netflix), ou la vente en détail (eBay, Amazon, impressions 3D). Mais au final, ce sont toutes les strates de l’économie et des activités humaines qui seront transformées par le logiciel. La santé, la finance, l’éducation, l’assurance ou encore l’action publique s’apprêtent à être révolutionnées.

Lorsqu’une filière est disruptée, ce ne sont pas simplement de nouveaux acteurs qui prennent la place d’anciens, c’est une transformation complète de la chaîne de valeur. Si les entreprises de l’ancien monde ne prennent pas garde, elles ne verront pas arriver la transformation numérique et n’auront ni les clefs de lecture ni les outils pour faire face à l’arrivée des Barbares. Seules les entreprises qui réalisent leur transformation survivront à cette nouvelle ère.

Après 15 ans d’analyse, la disruption numérique nous a dévoilé la plupart de ses mystères. Bien que certaines citadelles tiennent encore, il est désormais possible de prédire les failles par lesquelles les entrepreneurs du numérique vont s’engouffrer pour changer le monde et dominer l’économie de demain. Seule une connaissance experte de la transformation numérique et de ses mécanismes permettront aux leaders d’aujourd’hui de survivre et de devenir les géants de demain.

Source : http://barbares.thefamily.co/

Les commentaires sur FB

Philippe Baudelot D’où l’intérêt de mettre aussi à niveau les citoyens et les élus 

Pascal Angeloni La période qui commence, est celle de la post-modernité. L’Etre va prendre le dessus sur l’Avoir !!!

Laurent Gilbert Le bouleversement le plus spectaculaire a mes yeux tient dans le fait que le concept même de croissance est remis en cause.
Dans l’ancien monde, la croissance était fondamentalement definie par un accroissement du volume de biens et de services produits, qui induisait une augmentation proportionnelle des flux financiers et de creation monetaire.
La revolution numerique se produit a rebours de ce schema. De sorte que l’on a desormais de moins de transport individuel pour acceder aux biens et aux services, moins de jouets, moins d’agences bancaires, moins de magasins, moins de journaux, etc. De plus, une grande partie des biens (culturels, electroniques, etc) et services coutent moins cher du fait de cette revolution.
Le saut qualitatif est considerable. On peut parler de veritable progres, et pour autant ce mouvement est terriblement deflationiste. 
Il est possible que le produit national brut – et, par extension, le compte bancaire de chacun d’entre nous – ne soit plus l’etalon absolu de la felicite des peuples.

Stéphane Traumat Meilleur business en ce moment : trouver un monopole et s’y attaquer en étant une petite entreprise agile

Exclusif : le Web de 2014, c’est pour demain

C’est la rentrée, oyé. Comme à chaque rentrée, on aimerait bien avoir une idée – même approximative – de ce qui va se passer sur le web dans les mois qui viennent. Même pas de façon très précise, juste dans les grandes lignes, histoire de rester crédible lorsqu’on se lance dans l’exercice de prospective qui sied parfaitement à cette chronique de rentrée. Aloooors, à quoi ressemblera notre petit univers techno high-tech en juin 2014 ?

  • Facebook va-t-il atteindre son deuxième milliard ?
  • Les Google Glasses vont-elles révolutionner les écrans nomades, ou finir avec le frigo connecté au cimetière des concepts trop cools mais qui ne servent à rien ?
  • Et Twitter ? Et Spotify ? Et la 4G ?
  • Et la haute-définition 4K ?

Il faut se rendre à l’évidence : on n’en sait rien !
On se refuse à faire confiance au début d’intuition qu’on finit par développer à force de suivre ce milieu de près. C’est qu’à force de passer la quasi-totalité de son temps éveillé devant un écran à suivre les bouleversements dans les usages connectés, on pourrait se prendre pour un « expert », mais on n’est finalement pas beaucoup plus affûté que le plus ignare des technophobes. La preuve : on n’a même pas vu venir le revival du GIF animé ! Après réflexion, on a sans doute tort de se priver : les futurologues 2.0 ont ceci en commun avec les économistes de plateau télé de ne jamais avoir à répondre des âneries qu’ils peuvent débiter à chacune de leurs interventions.

Après avoir racheté Tumblr, Yahoo va donc continuer à construire l’empire de la coolitude avec Kickstarter, Hulu et Spotify. Pendant ce temps, Microsoft, après les acquisitions boiteuses de Pinterest, Nokia et AOL, se décidera enfin à la jouer profil bas et se rapprochera de Google pour monter le conglomérat GoogleSoft. En face, Facebook, après avoir racheté Nintendo dans un élan de nostalgie de Zuckerberg, qui kiffait gamin sa Super NES, ne voudra pas se faire larguer et fusionnera avec Amazon en promettant, bien sûr, de respecter la vie privée de ses vassaux (nom de code : FaceZone). Apple devra alors choisir son camp. Lequel ? On n’est pas encore bien sûr. Faut pas trop nous en demander.

Voilà. J’ai lu ce papier de rentrée sur la chronique « Débat d’IP » dans Libération en plein milieu d’une vigne sétoise fin août et je l’ai trouvé excellent/criant de vérité.  N’est-il pas ?