Combien coûte un community manager et pour quoi faire ?

Comme j’ai eu mille fois l’occasion de le dire, l’écrire et le répéter ici ou là : pour qu’existe une communauté : il faut un community manager.

Voilà pour la théorie. Dans la pratique, 99 fois sur 10, l’entreprise demande ces tâches à une personne en interne. 

Le détail de tout cela a été analysé et posté par Jacques Tang dans son remarquable article ici, et je refais bien proprement un lien en tête de billet pour bien expliquer à notre ami que ce blog est 100% perso, non commercial, totalement désintéressé, et là pour partager au plus grand nombre, “la bonne parole”, comme on dit, dans le bordel ambiant qu’est le web aujourd’hui. D’habitude, c’est amusant, les auteurs sont plutôt sympas quand ils sont cités ici #maisbon

Smile.
🙂

Le web en 2014

Le web est devenu difficile. Ingrat. Multiple. Il demande du temps, de plus en plus de temps – c’est de l’argent – et un très gros degré d’implication. Il faut y passer des heures carrées pour un résultat souvent très incertain. Le web a encore accéléré ses mutations. Il est en évolution constante. Furieuse. Incontrôlée. A peine a-t on intégré un savoir-faire que celui-ci n’existe plus. Ou a changé. Muté.

Le web est devenu difficile car Facebook, Twitter, Google+ et les autres plates-formes sont faciles, sexy et demandent peu d’investissements (quoi que j’ai certains clients qui ont dépensé un bras pour développer des pages, faire des concours ou donner des coupons-rabais). Elles apportent en tout cas l’illusion que tout est facile, simple, gratuit et abordable.

En 2014, le web ne se résume plus à un simple site web.

Il est obligatoire, mais il convient de lui adjoindre au moins trois de ces choses :

  1. une page Facebook (à jour),
  2. une page Google+,
  3. un compte Twitter,
  4. une campagne Google Adwords,
  5. une veille sur ce que l’on raconte sur vous,
  6. un blog (à jour),
  7. de l’emailing marketing. 

Et maintenant, le plus dur : mettre tout ceci en musique. Orchestrer tout cela, le mettre en musique, en harmonie, tout ça. Complexe et passionnant. 

Sur ce, je vous souhaite une bonne exploration et l’établissement d’une stratégie qui vous rapporte vraiment en 2014.
++

PS : Chaque année, ou presque, je présente mes vœux (depuis bien des années) alors bon, voilà :

Code.org : un site développé conjointement par des ingénieurs de Google, Microsoft, Facebook et Twitter

L’info passe quand même bien inaperçue à mes yeux : depuis le lundi 9 décembre dernier, Barack Obama et de nombreuses personnalités se sont jointes à l’association Code.org pour lancer la « Computer Science Education Week ». Son objectif, promouvoir l’apprentissage de l’informatique à l’école « pour que chacun puisse changer le monde ». Voilà pour la façade. Derrière cela, il y a un site développé conjointement par des ingénieurs de Google, Microsoft, Facebook et Twitter.

Oui, si l’on gratte un petit peu les pages du site, il est clairement indiqué en pied de certaines pages que ce sont bien des ingénieurs de Google, Microsoft, Facebook et Twitter qui ont aidé à créer ce site.

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Capture d’écran du site code.org

Tout ça pour dire quoi ?

Que notre retard est immense.

Je suis en contact direct et quotidien avec des chefs d’entreprises, des élus, des associations, c’est insondable le retard que nous avons pris. LES retards. Insondables. Nous nous livrons à nos guéguerres internes, nous traitons les technologies comme des options négligeables pendant que les géants du net s’unissent pour travailler ensemble.

J’ai commencé à travailler sur Internet en 1997. Depuis, c’est très clair : nous – l’Europe – avons d’ores et déjà déjà perdu la bataille.

Nous avons perdu une bataille, mais pas la guerre.

The Lean Startup par Eric Ries

    Le succès d’une startup n’est pas la conséquence de bons gênes ou du fait d’être au bon endroit au bon moment. Le succès d’une startup peut être produit en suivant le bon process, ce qui veut dire qu’il peut être appris, ce qui veut dire qu’il peut être enseigné.

    Le mouvement « Lean Startup » est une nouvelle approche pour créer l’innovation continuelle. Dans une lean startup, les fonctions business et marketing sont considérées comme aussi importante que l’ingénierie et le développement produit. Elles doivent donc mériter de la même manière une méthodologie rigoureuse.

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    Eric Ries combat le mythe des étudiants dans un dortoir, en train de sublimer une idée pour en faire un business valant plusieurs milliards de dollars quelques années plus tard. Pour lui, c’est un mythe qui doit être combattu : pour un Facebook, il y a des millions d’autres projets qui échouent. Mais il y a quelque chose de vraiment attirant à s’imaginer qu’une bonne idée, du courage et 22 heures de travail par jour permettent de créer le business de demain ! Ce mythe fait croire qu’il suffit d’avoir la bonne idée pour réussir.

    Après des années en tant qu’entrepreneur, Eric Ries en vient à croire – comme Stéphane Traumat – que ce qui compte le plus, c’est justement les choses ennuyeuses, pas les idées “géniales”.

    La méthode Lean Startup couverte dans son livre repose sur six points :

    1 – Les entrepreneurs sont partout
    Pas besoin de travailler dans un garage pour être une startup. Une startup est une institution humaine dont le but est de créer des nouveaux produits ou services dans des conditions extrêmement incertaines. Ainsi l’approche Lean Startup fonctionne pour les entreprises de toutes les tailles.

    2 – L’entreprenariat est une forme de management
    Une startup est une institution, pas juste un produit, et donc requiert une nouvelle forme de management spécialement pensée pour un contexte extrêmement incertain.

    3 – L’apprentissage validé
    Les startups n’existent pas seulement pour faire des choses, gagner de l’argent ou même servir des clients. Elles existent pour apprendre comment construire une affaire durable. Cet apprentissage peut être validé scientifiquement en recourant à des expérimentations fréquentes.

    4 – Construire – Mesurer – Apprendre
    C’est une boucle qui fait partie de toutes les startups réussies.

    5 – La comptabilité de l’innovation
    Cela signifie mesurer le progrès, savoir travailler par étape et prioriser les tâches.

    6 – Pourquoi les startups échouent ?
    Le premier problème est que les entrepreneurs « classiques » se focalisent trop sur l’importance d’un business plan et d’une analyse de marché. Cela ne fonctionne pas pour les startups car elles ne connaissent pas qui seront leurs clients et ce que seront leurs produits. Planifier et réaliser des prévisions ne fonctionne que sur une base opérationnelle stable et un environnement statique. Les startups n’ont ni l’un ni l’autre.

    Le second problème est l’application des méthodes de management qui ont fait leurs preuves dans les grandes entreprises à une startup. Cela ne fonctionne pas. Il faut juste apprendre à manager le chaos et l’innovation d’une startup, autrement.

    Notre société a démontré le fonctionnement de techniques efficaces pour créer des produits et manager des grandes entreprises. Mais quand on parle de startups et d’innovation, nous sommes dans le noir. On se repose sur la vision de quelques « grands hommes » considérés comme des magiciens parce qu’avec eux les rêves deviennent réalité.

    Partie 1 : VisionPartie 2 : diriger  |  Partie 3 : Accélérer

    Mon avis : The Lean Startup est une approche scientifique originale de l’entreprenariat. Ce livre n’est définitivement pas fait pour les gens qui veulent ouvrir un restaurant, mais plutôt pour ceux qui s’imaginent créer le prochain Google.

    Source : http://my-personal-mba.com/

    Google, Twitter et Facebook : Big Brothers ?

    Ce titre est un petit peu trop alarmiste, c’est vrai, mais bon, c’est la question que je me pose en ce moment.

    A l’heure où la diffusion d’info se propage à 2000 à l’heure, on assiste à un phénomène rigoureusement inverse d’un point de vue financier.

    On a l’impression que l’argent est en train de se concentrer en quelques points, ultra-centralisés.

    Nous savons que Google regarde dans les documents que nous lui confions afin de mieux cibler les publicités qu’il nous propose. Un brevet déposé le 2 mai montre que la firme de Mountain View pourrait, bientôt, “lire” les mails que vous écrivez et vous dire si c’est légal. Voire de le signaler automatiquement à une tierce personne. C’est la teneur d’un excellent papier de Olivier Laffargue :

    Vous êtes en train d’écrire un mail quand soudain, une fenêtre pop-up surgit et vous informe que ce que vous êtes en train d’écrire pourrait être en infraction avec le règlement intérieur de votre entreprise, ou les termes de confidentialité de votre contrat de travail.

    Dans le même temps, le service juridique de votre employeur reçoit une notification: “Monsieur X. est peut-être en train de briser telle ou telle loi.” C’est ce que la technologie nouvellement brevetée par Google serait, théoriquement, en mesure de faire.

    Alors bon, pas de panique non plus : comme le souligne l’article, “Déposer un brevet ne veut pas dire l’exploiter, et il reste à voir comment il sera appliqué.”.

    Tout est là.

    Google l’appliquera – au final – comme il veut.
    🙂