République 2.0

Ouf ! Aucune région au FN, bonne nouvelle. Le coup n’est pas passé bien loin. Le message est clair : nous devons changer quelque chose.

Les transformations auxquelles notre société doit faire face – chômage de masse, terrorisme, mondialisation, changement climatique,… – sont tellement complexes qu’elles appellent des réponses qui dépassent de très très loin nos recettes habituelles.

La gauche, la droite, les cow-boys, les indiens, c’est terminé. L’échec patent sur l’emploi – tant de la gauche que la droite – est implacable : il faut aller au-delà, bien au-delà de nos clivages traditionnels.

Nous avons à traiter des enjeux d’une telle amplitude qu’il ne peuvent se satisfaire des modes d’élaboration et de décision traditionnels d’autrefois.

Le numérique offre une opportunité “historique” de revisiter les formes d’organisation traditionnelles. 

L’innovation ouverte, la participation, l’économie sociale, les start ups…Au-delà des grands mots et des grandes théories – et c’est là où je veux en venir depuis le début ce texte qui est trop long, je sais – on peut maintenant agir au au niveau personnel. Personnel. Moi. Et toi. 

Il faut prendre le risque de changer nos idées traditionnelles.

Il est aujourd’hui possible d’enclencher de nouvelles actions concrètes et efficaces pour faire avancer un projet collectif : le nôtre.

C’est un nouvel espace politique et un nouveau rapport à l’action publique.
Vive la République, et vive la France !

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De la nécessaire reconstruction de modèles et systèmes managériaux mieux adaptés au temps présent

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Un nouveau monde abordé en posture difficile
Alors qu’il serait nécessaire d’aborder notre nouveau monde numérique avec conviction et force collective accrues, nous y faisons le plus souvent face avec un modèle historique à bout de souffle, des collectifs de travail fragilisés, des individus en repli, en crainte ou en souffrance. Et surtout avec des équipes dirigeantes qui semblent moins convaincues que celles de nombre d’autres pays que nous avons changé de monde. C’est en tout cas ce qu’il ressort de la remarquable étude 

Cap Gemini/Sofres sur “Le management français à l’épreuve du numérique” (le lien est en pied).

Des espaces d’opportunité qui s’ouvrent
Les mutations sont engagées : nouvelles générations, nouvelles technologies et mutations de marchés sont telles qu’elles entraîneront des mutations majeures dans nos organisations, voulues ou non, subies ou choisies. Le monde numérique ouvre le champ des possibles : la « bascule numérique » ouvre une opportunité unique de voir autrement les possibilités de réponse à nos enjeux de compétitivité, de performance, de satisfaction et motivation au travail. Elle offre un éventail large de possibles permettant de créer, de réinventer de nouvelles sources de valeur. Mais aussi de nouvelles coopérations, modalités d’implication, de co-production avec les salariés, les clients, les fournisseurs…Elle offre une occasion rare de réinventer de façon positive de nouveaux modèles et de nouvelles dynamiques collectives et individuelles.

Les équipe dirigeantes ont l’opportunité de prendre en main ces changements pour ne pas les subir.
L’encadrement ne demande qu’à en être acteur, qu’à en être convaincu. Encore faut-il que les équipes dirigeantes de nos entreprises et administrations, notamment pour les plus grandes, s’y engagent avec la ferme volonté d’évoluer elles-mêmes dans leur vision du management. Les partenaires sociaux, acteurs incontournables de l’évolution du monde du travail, ont eux aussi un rôle clé à jouer pour regagner, avec les équipes dirigeantes, un crédit de confiance encore plus effrité. C’est une question de volonté.

La rénovation commence au niveau du « top management »
Ce sont les pratiques mêmes de nombre d’équipes dirigeantes françaises qui me semblent aujourd’hui en question. La fragilité et le désengagement de nos lignes managériales n’est pas le fruit du hasard, de la fatalité, ou uniquement d’une forme « d’état d’esprit » français. Il est aussi et peut-être d’abord le produit de notre culture managériale, impulsée au plus haut niveau. Produit de la distance managériale, du respect hiérarchique, de la conformité… Plus que dans le siècle précédent dominé par la rente de situation et les modèles dupliqués, le monde dans lequel nous entrons permet de distinguer de mieux en mieux et plus vite le « talent managérial ». Celui qui crée de la valeur pour l’organisation et répond aux attentes fondamentales de ses salariés. Les réussites deviennent plus lisibles, les échecs plus rapides et plus manifestes. Cette évolution est susceptible, là où les succès seront tangibles, de redonner confiance aux salariés français dans leur management.Et, ce faisant, elle contribuera aux enjeux de regain de vitalité collective et de compétitivité dont nous avons tant besoin. Mais cela exige des équipes dirigeantes qu’elles se réinterrogent elles-mêmes sur leurs pratiques individuelles et collectives.

J’ai la conviction que nombre de dirigeants français sont à même de relever ce défi et de faire face avec volonté, capacité de réinvention et, in fine réussite, à l’épreuve que constitue pour eux la « bascule » numérique du monde et la nécessaire reconstruction de modèles et systèmes managériaux mieux adaptés au temps présent.

Source : Cap Gemini Consulting/Sofres : “Le management français à l’épreuve du numérique” – Etude complète à télécharger ici

La transition numérique est en marche (et rien ne pourra l’arrêter)


En 2015, 40 % des citoyens de la terre communiquent entre eux via Internet, contre 15 % il y a 10 ans*

Quelque part entre 2005 et 2015, nous n’avons pas seulement glissé dans un nouveau siècle mais également basculé dans un monde qui est, cette fois, vraiment passé à l’ère numérique.

Certes, nous sommes toujours dans une transition… mais désormais la dynamique ne fait plus de doute

Chaque individu ou collectif de notre société est étonné, ébranlé, bousculé par cette déferlante. Le monde du travail, nos organisations collectives, entreprises, administrations n’échappent pas, naturellement à la grande vague… Au cours des « Trente Glorieuses », nous avons construit un modèle d’engagement au travail et de promesse de promotion sociale s’inscrivant dans la durée, un modèle de dynamiques stables, visibles, lisibles. La plupart de nos entreprises, en particulier les plus grandes, ont construit leur culture collective dans ce contexte. Même adapté, il reste au coeur du système économique et managérial français. Mais s’il y a un mot qui ne rime plus avec le monde qui s’annonce, c’est bien celui de stabilité.

Le principal enseignement est que nous ne pouvons plus faire « comme si »

Comme si ce n’était qu’un coup de mistral, une tornade passagère.Comme si les chaînes de valeur n’étaient pas toutes bousculées, fragilisées, voire rompues. Comme si nos cultures managériales étaient spontanément adaptées à ce nouveau monde. 

La mission de ce blog est de contribuer à éclairer les enjeux de ré-interrogation de nos organisations, publiques ou privées, et de nos modèles managériaux à un moment où nous conjuguons modèle historique fragilisé et entrée dans un monde numérique en mutation accélérée.

Crédit photo + merci (et bravo) à Romuald Goudeau

* Source : Cap Gemini / Sofres – Rapport : les Français au travail => Téléchargement complet ici

Conférence 2014 : « Introduction aux bonnes pratiques de l’entreprise numérique « 

Hello,

Ayé, la date est calée, ce sera le mercredi 23 avril prochain, à l’heure où blanchit la campagne (8h30).

Tous les détails sur les inscriptions, le lieu et tutti quanti sont sur le site de ma boîte, ce petit billet de blog est quant à lui dédié à autre chose.

Un petit retour en arrière, en 2009, c’était ma première conférence en compagnie de Beer Bergman et Stéphane Traumat. A l’époque, causer de réseaux sociaux et de web 2.0, c’était un petit peu prêcher dans le désert et passer pour – au mieux – un dangereux iconoclaste.

En tout cas, les slides de cette conférence de 2009 ont été vus plus de 2300 fois, ce qui n’est pas si mal

C’est toujours instructif de revenir un petit peu 5 ans en arrière pour voir l’évolution on va dire vertigineuse de tout cela et de constater à quel point, concrètement, autour de nous, au quotidien, tellement peu de choses se sont mises en mouvement.
Ce retard, cette inertie, lourdeur, immobilisme, stagnation, que sais-je encore a quelque chose d’inquiétant. Terrible. Tout ceci valide – si besoin était – que le cœur du problème du numérique aujourd’hui, de la compétitivité, c’est la formation des hommes et l’acquisition de l’indispensable culture numérique qui fait si cruellement défaut.
C’est de cela, la culture numérique, dont je vais causer cette année.
Toujours un rendez-vous sympathique.
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