L’e-mail est-il mort ou bien dead ?

Au détour d’une conversation, il se peut que vous entendiez parfois des branchés du numérique prétendre que l’e-mail est mort. Ne les croyez pas. 

L’e-mail n’est pas mort, il est simplement en train d’évoluer. Il devient un fonds d’archives interrogeable, un moyen de responsabiliser les managers, un service de messagerie pour les documents. Et malgré tout l’engouement suscité par les réseaux sociaux, il reste l’outil de collaboration le plus efficace dont disposent les salariés. Il est loin d’être parfait : les trois quarts de nos e-mails sont indésirables et nous perdons un temps fou à traiter des messages de moindre importance. Mais il reste la mule de l’ère de l’information : têtu et solide.

🙂

Une récente étude de l’Harvard Business Review atteste de tout ceci en chiffes (et Harvard, en chiffres, ils sont balèzes).

1 – Quels sont les canaux les plus efficaces pour collaborer ?

Parmi les outils auxquels les salariés font confiance pour collaborer, ils choisissent de loin l’e-mail comme le meilleur. Ils utilisent 19 listes de diffusion en moyenne. Mais 22 % aimeraient voir l’e-mail adopter une structure plus sociale, permettant de sélectionner ses « suiveurs » ou ses « amis ».

  • 60 % E-mails à des individus
  • 34  % E-mails à des listes
  • 23 % E-mails à des équipes
  • 19 % Conférences téléphoniques
  • 15 % Conférences vidéo/Web
  • 10 % Messagerie instantanée
  • 8 % Facebook
  • 6 % Outil de collaboration d’entreprise
  • 4 % LinkedIn
  • 3 % Twitter/microblogs

2 – Comment accédons-nous à nos e-mails ?

Le bureau reste l’endroit où nous passons le plus de temps à éplucher nos e-mails, mais environ 40 % des sondés accèdent à leurs e-mails de travail en dehors du bureau, durant leur temps libre. Voici comment se répartit le volume d’e-mails que les salariés consultent en moyenne depuis chaque support.

  • 60 % PC ou ordinateur portable professionnel
  • 11 % PC personnel
  • 8 % Téléphone mobile
  • 5 % Ordinateur portable personnel
  • 3 % iPad/tablette
  • 13 % Autres

3 – Combien de temps passons-nous sur nos e-mails ?

Les salariés passent en moyenne l’équivalent de 111 jours par an à traiter leurs e-mails. La plupart aimeraient disposer de meilleures fonctions de recherche et de gestion des documents,
et cela fait sens : augmenter de 10 % leur efficacité permettrait d’économiser plus de deux semaines de travail par an et par employé.

  • 13 % Ecriture d’e-mails
  • 15 % Lecture d’e-mails
  • 22  % Autres activités liées à l’e-mail (recherche, archivage, gestion)
  • 50 % Activités non liées à l’e-mail

4 – A quel point sommes-nous satisfaits des e-mails ?

Nous sommes globalement satisfaits, mais le taux de satisfaction baisse légèrement lorsqu’il concerne la recherche d’e-mails, et nettement quand il s’agit de la gestion d’archives : 44 % seulement l’évaluent très positivement. C’est l’accès mobile qui obtient le taux le plus bas, avec seulement 37 % d’avis très favorables.

  • 25 % Très satisfait
  • 45 % Satisfait
  • 23 % Plutôt satisfait
  • 4 % Plutôt mécontent
  • 2 % Mécontent
  • 1 % Ne sait pas
  • 11.680 est le nombre d’e-mails envoyés au salarié moyen chaque année

5 – A quoi ressemble une année de consultation d’e-mails ?

La plupart des e-mails sont des spams. Heureusement, les salariés ne voient qu’une petite partie de ces logiciels malveillants, tentatives de fraude et offres promotionnelles qui bombardent leur compte. Parmi les e-mails qui leur parviennent, 42  % sont essentiels ou cruciaux et 8 % sont des spams.

6 – Dans quel but utilisons-nous l’e-mail ?

La moitié des sondés pensent qu’il réduit leur besoin de recourir à d’autres systèmes de stockage de dossiers, ce qui signifie qu’ils l’utilisent pour archiver des documents importants. Pourtant, cette fonction pourrait s’améliorer. Un tiers des utilisateurs trouvent que la recherche d’e-mails prend du temps et qu’il est difficile de s’y retrouver.
Il faut en moyenne deux minutes pour localiser un document dans ses e-mails.Nous avons demandé aux sondés de lister les tâches pour lesquelles ils ont recours à l’e-mail. Vous noterez que la communication entre individus, qui était l’intention originelle de l’e-mail, ne figure même pas dans les cinq premières activités citées.

  • 76 % Échanger des documents
  • 69 % Envoyer des informations à des groupes
  • 61 % Améliorer la communication entre différents fuseaux horaires
  • 60 % Rendre traçables les responsabilités
  • 59 % Rechercher des informations

Bon, voilà, c’est instructif tout cela. Le contenu n’est pas de moi, hein, c’est de Harvard, je le précise pour ne pas me faire à nouveau prendre la tête comme l’autre jour par cet emmerdeur de Jacques Tang.

Bises.