Jean-Christophe Gilbert : « Nous vivons notre première élection 2.0 »

Ce Niortais, entrepreneur du numérique de 53 ans, attend du futur président qu’il s’attaque au contrôle des géants du Web sur notre vie quotidienne.

Jean-Christophe Gilbert l’avoue, la campagne présidentielle le « fascine» : « Il n’est pas exclu que ni la droite ni la gauche ne se retrouvent au second tour, c’est sidérant.» A 53 ans, ce Niortais a créé il y a sept ans la société Weeeb, dans un secteur, le numérique, en pointe dans la capitale des mutuelles d’assurance.

Weeeb épaule entreprises et collectivités dans leur mue digitale. Une réalité directement connectée à l’actualité : « Trump, c’est l’élection du président Twitter, et la présidentielle est notre première élection 2.0. On a vu dimanche dernier François Fillon commencer à pratiquer lesfake news (fausses informations) en prétendant que la presse avait annoncé le suicide de son épouse. C’est une tactique politique redoutable. Tout cela était encore inconcevable il y a cinq ans, où la campagne était bien plus angélique.»

« Je n’ai pas arrêté mon choix »

Qu’espère ce quinqua entrepreneur pour sa vie de tous les jours ? Plus de liberté, répond-il illico. « Dans la devise de la République, c’est le mot que je prends en premier.»

Concrètement, Jean-Christophe Gilbert attend du futur locataire de l’Élysée qu’il prenne à bras-le-corps la question du contrôle de nos vies privées par les géants du Web, Google, Apple ou Facebook. « On est suivi partout et tout le temps. Il est fondamental que nous conservions nos droits citoyens et républicains. Et la seule réponse, elle est politique et européenne. Le digital a besoin d’une politique publique forte.» Les technologies futuristes au cœur de son métier, ne lui font pas oublier ses classiques : Voltaire et les Lumières.

De quel candidat attend-il quelque chose ?
Il juge que Jean-Luc Mélenchon, dans le domaine de la liberté digitale, formule des propositions intéressantes, tout en penchant plutôt vers Emmanuel Macron. « De toute façon, je n’ai pas arrêté mon choix, si ce n’est que je ne voterai pas pour le poison Marine Le Pen. Je vais attendre les échanges entre les candidats lors des débats

Lui qui a plutôt toujours voté à gauche, veut juger sur ce qu’il y a à l’intérieur du paquet politique plutôt que sur l’emballage. « Quand on a six millions de personnes sous le seuil de pauvreté et un chômage endémique, il faut arrêter les postures.» Et, dit-il, « quel que soit l’élu, c’est nous tous qui ferons que la France s’en sortira. Pas une figure tutélaire du type De Gaulle



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Auteur/autrice : Jean-Christophe Gilbert

Super sympa