Think Small

Pour stimuler notre réflexion, prenons à rebrousse-poil une vision courante du numérique, fréquemment associé à sa taille mondiale, ses géants, la démesure des chiffres qui le décrivent, qu’il s’agisse de performances techniques (illimitées), de volumes de données (très gros), de capitalisations boursières (considérables) ou d’impact sur la société (une révolution, on vous dit). 

Prenez une certitude numérique, demandez-vous si le contraire est vrai aussi : il ne faut pas longtemps pour mettre en doute cette exclusivité du big, pour constater que si les petits veulent devenir grands, les grandes organisations sont fascinées par l’agilité des petits innovateurs, pour se souvenir que la massification du numérique a commencé par la micro-informatique et pour se rendre compte que les « grands projets » sont peut-être un modèle du passé.

La question des échelles et de leur articulation est plus complexe qu’il n’y paraît. A y regarder de plus près, les schémas de pensée dominants sont marqués par la verticalité, celle du « macro » qui domine le « micro » ; si elle a évidemment de bonnes raisons d’exister, cette description n’est pas la seule possible : il en existait d’autres avant l’arrivée du numérique, et il semble que le numérique en facilite également de nouvelles. Nous faisons le pari que cette exploration de la petite échelle ouvre de nouveaux horizons, qu’elle permet de conduire un parcours de prospective intéressant et de renouveler ainsi les stratégies. Après tout, si ça se trouve, mises en communs, chacune de nos expériences, regroupées sur une plateforme, au moins de réflexion, ça peut donner quelque chose.

Extrait de la Fing, Cahier d’enjeux “Questions Numériques” Think Small, 2017. Le visuel est de Bill Bernach, inventeur de la publicité moderne on va dire et père du : “less is more”.

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