Retour sur 2012

Le Web, y’a pas, des fois, c’est fabuleux.

Là, par exemple, nous sommes lundi matin et, comme chaque lundi matin depuis des années, je planifie ma semaine de travail. Au hasard d’une recherche dans Google, je tombe sur un article “Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires”. Gloups. Pas banal comme titre.

Mieux : son signataire s’appelle Michelle Blanc. Quelques années avant, elle s’appelait Michel Leblanc (changement de sexe + coming out) et c’est une star du web au Québec.

Mieux encore : à la lecture de son blog je lis des textes et des contenus qui synthétisent dans le détail ce que je ressens depuis quelques mois maintenant. Extraits.

Au tournant de l’an 2000, tout le monde voulait un site web.

Ils ne savaient pas pourquoi, mais il fallait être en ligne. Tout d’un coup, tout le monde et son petit neveu étaient aussi des experts du web. Un cours de programmation HTML était suffisant pour justifier une expertise et le web devint rapidement peuplé de sites plus ou moins efficaces. Trois, quatre ans plus tard, les organisations commencèrent à se poser des questions. Ils réalisèrent le peu de ROI (retour sur investissement) de leurs dépenses web et se dire soit « le web ça ne sert à rien, je le sais j’ai payé pour » ou encore « le web, je n’ai peut-être pas fait la bonne affaire ». C’est ce deuxième groupe qui devint mes clients. Ils étaient prêts à payer quelqu’un comme moi, à mon taux horaire, pour avoir les réponses et repenser leurs stratégies.


En 2012, nous vivons le même phénomène, mais avec les médias sociaux.

Tout d’un coup tout le monde veut des médias sociaux et une offre spontanée et de qualité très variable vient naturellement combler la demande. Ça prends 5 minutes pour ouvrir une page Facebook, deux minutes un compte Twitter et quelques heures un blogue pro (mais quelques minutes un blogue gratuit). Alors, pourquoi payer un spécialiste ? Des entreprises demandent même à l’adjointe administrative de twitter pour l’organisation. Dans le fond, répondre aux différents publics c’est déjà ce que fait la réceptionniste, non ?

Donc pour encore deux à trois ans bien des entreprises feront n’importe quoi et avec n’importe qui sur les médias sociaux. Après leurs premiers balbutiements sur les réseaux sociaux et après leur constat de l’investissement qu’ils auront fait, ils seront de nouveau mes clients ou les clients d’experts comme moi (parce qu’il y en a plusieurs) qui pourront justifier positivement les investissements, les stratégies et les retombées d’affaires de celles-ci.

[…]

Voilà, quelques pistes de réflexions qui me viennent ce matin et dont je continuerai à vous parler dans les mois et les années à venir (comme je le fais de toute façon déjà depuis 10 ans)…

Mon blog précédent : artisan-internet.com

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