Arrêtons de déconner 5 minutes et reconnaissons que dans une économie de l’innovation comme la nôtre, les institutions doivent non seulement favoriser l’accumulation du capital – eh oui – mais aussi endosser un rôle facilitateur pour l’économie. Ce constat oblige à repenser le rôle de l’État.
L’État se doit d’agir pour la réforme des normes qui freinent ou n’accompagnent pas suffisamment aujourd’hui la prise de risque, et donc l’innovation radicale.
Les marchés de capitaux, notamment celui du capital-risque, ne sont pas des solutions miracles pour l’innovation (même s’ils nécessitent d’être beaucoup plus développés en France), car ils n’interviennent que dans un second temps, lorsque les principales incertitudes ont été levées par une recherche aboutie, très souvent publique.
Les investissements lourds et à long terme que requièrent les innovations radicales sont en effet souvent boudés par le secteur privé, découragé par la grande incertitude de retombées sur ces investissements.
Par ailleurs, les innovations ayant un impact multisectoriel sont souvent le fruit de la recherche publique.
Alors à tous les ceusses qui vont – one more time – me dire que les caisses sont vides, je vais dire ok. Arrêtons de dépenser plus.
Mais dépensons mieux.