Le numérique natif ou comment se sortir le cul des ronces (numériques)

Excellent texte ami lecteur de Sylvie Le Roy (que je ne connaissais pas) où je vois s’esquisser un chemin pour les médias de demain (presse écrite, télévision). On en apprend tous les jours avec le numérique, c’est ça qu’est bien 😉

A l’heure de la génération #hashtag, les contenus et modèles économiques numériques natifs sont désormais incontournables pour les médias.

Contrairement aux idées reçues, une proportion grandissante de jeunes consommateurs est disposée à payer les contenus numériques, en dépit de leurs moyens financiers limités et de leur familiarité avec les alternatives illégales. La survie des médias et des entreprises culturelles dépendra de leur capacité à comprendre ces nouvelles habitudes de consommation et à adopter une attitude donnant la primauté au numérique natif, plutôt qu’à numériser les contenus et modèles économiques existants.

Dans son étude menée auprès de 7 000 consommateurs dans 10 pays, Bain & Company a constaté que la consommation numérique native est presque aussi élevée dans les marchés émergents que dans les pays développés. Ceci, poursuit Bain, peut partiellement expliquer pourquoi les plus jeunes générations, plus enclines à utiliser leur smartphone pour accéder aux contenus, semblent plus à l’aise avec les modèles payants. […] Maîtriser les nouvelles options de monétisation à l’ère du numérique natif exige que les acteurs du secteur des médias développent de nouvelles compétences et se concentrent sur cinq impératifs stratégiques:

1. Repenser la stratégie éditoriale
Les sociétés de médias doivent créer du contenu pour le monde dans lequel nous vivons, plutôt que d’adapter les anciens formats aux nouveaux écrans. S’ils ne sont que rarement générés par les utilisateurs, les contenus gagnants sont parfois co-créés et souvent co-distribués avec les audiences.

2. Assurer l’accès à la distribution
Dans un espace numérique de plus en plus surpeuplé, l’ancien paradigme selon lequel « le contenu de qualité se vendra toujours » n’est plus aussi vrai. Sécuriser les canaux de distribution pour s’assurer que le contenu de qualité atteigne ses consommateurs est d’autant plus essentiel que les publics sont de plus en plus fragmentés entre divers médias et plateformes.

3. Adopter la nouvelle donne publicitaire
Alors que les grands annonceurs adoptent le numérique non seulement pour le marketing direct mais aussi pour leurs campagnes de marque, les nouveaux formats bouleversent les règles du marché de la publicité dans son ensemble. Ciblage individuel, mesure du retour sur investissement et présence sur les réseaux sociaux ont rejoint, et parfois remplacé, les notions de puissance et d’affinité dans le manuel du parfait annonceur.

4. Mériter les données d’usage
Dans une économie de la demande, anticiper les tendances de fond chez les consommateurs est plus essentiel que jamais. Mais aujourd’hui, les médias doivent gagner la confiance des consommateurs et concevoir les incitations et contreparties pertinentes afin que les clients fournissent leurs données volontairement.

5. Aborder les partenariats et acquisitions différemment
L’histoire des mutations numériques est jonchée d’exemples d’acquisitions qui ont échoué. Pourtant, le passage au numérique natif exige de s’approprier de nouvelles compétences absentes des acteurs traditionnels. Gagner en agilité dans l’acquisition et l’intégration des médias numériques natifs devient une compétence primordiale pour les entreprises qui veulent faire partie de la prochaine vague de transformation numérique.

Source + intégrale de l’article : http://www.ladn.eu/actualites/generation-hashtag-2015-numerique-natif,article,28262.html#ixzz3p8SW5Z6i

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