Le monde est complètement flux

Auparavant, dans des temps pas si lointains, l’important était l’ossature du support de communication (le courrier, la plaquette, la brochure, le site Corporate…). Tout le monde concentrait ses efforts sur la définition, la production et la mise en place de l’objectif du projet. Celui-ci en place, on pouvait passer à autre chose. Ce temps là est définitivement révolu.

Dans un monde de flux, l’important commence à partir de la mise en ligne 
C’est à ce moment-là que l’interaction, les velléités d’engagement démarrent. La phase de préparation doit intégrer ce chemin de fer permanent qu’il va falloir alimenter sachant que les aiguillages peuvent bouger en cours de route et qu’il faut dans ce cas avoir anticipé comment on devra réagir.

Dans un monde de flux, on fonctionne en réaction et une information en chasse une autre
A un niveau supérieur, quand le flux dévore le temps, on se retrouve avec des directions qui établissent leur stratégie et leurs objectifs en fonction du flux. Une idée chasse l’autre. Une nouvelle techno apparaît qui est le Graal d’aujourd’hui en attendant après-demain. Les objectifs du flux sont flous.

Dans un monde de flux, avec la montée en puissance du collaboratif, du transversal et du matriciel, tout le monde obtient le droit à la parole
Tout le monde est en copie. Tout le monde intervient sur ce qui lui passe devant le nez, ou dans la tête. Donner de la visibilité et du sens à l’avancée d’un projet (passage d’un jalon) devient éminemment compliqué. Cela demande des qualités de communication qui ne peuvent se limiter à la rédaction formel d’un compte-rendu ou procès-verbal. Personne ne s’occupe plus de savoir ou comprendre ce qui s’est passé auparavant. Le flux impose son ordre du jour.

Dans un monde de flux, tout projet doit savoir composer avec une pression d’informations très forte et – essayer de- maintenir une vision claire du cap
Une stratégie ne doit pas dépendre d’aléas d’informations qui ne sont pérennes que le temps d’être lues. Savoir séparer le bon grain de l’ivraie. L’information pertinente pouvant réellement impacter un objectif défini, du brouhaha permanent. Il faut également réduire les ambitions pour viser court mais juste, tout en gardant un cap lointain. Ainsi abordé, le management de projets peut être une voie de secours pour conserver ou retrouver du sens dans un monde devenu complètement flux !

Ce texte est très très largement inspiré d’un remarquable billet signé Jean-Baptiste Plantin. Excellent.
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