La nouvelle fait grand bruit : le groupe Delpeyrat, qui produit notamment des plats cuisinés, envisage de supprimer 58 emplois sur son site thouarsais, comptant 86 salariés. Badaboum.
Par curiosité, comme souvent, je fonce sur le site web de l’entreprise : http://www.delpeyrat.com/
Une nouvelle fois, je tombe sur un site pour le moins “à l’ancienne”, pas vraiment aux normes, pas vraiment designé, bref : ni fait ni à faire. Mieux, si l’on creuse un peu, sur la rubrique “FAQ” on tombe sur un bon vieux “bientôt disponible” digne du siècle dernier. Aucune présence sur les réseaux sociaux type Twitter ou Facebook. Bref : has been total.
Mes lecteurs/trices les plus fidèles se souviennent que j’avais dressé pareil constat l’an dernier pour Mory-Ducros et pour les pianos Pleyel. Je veux bien croire que la conjoncture est très difficile, la crise est là, tout ça. Mais bon : sur Societe.com, on voit que le groupe Delpeyrat emploie plus de 1000 salarié(e)s et réalise plus de 300 millions d’Euros de chiffre d’affaires par an. De quoi se payer un site web et une stratégie qui va bien avec. Faut pas déconner.
Alors quoi ?
Doit-on obligatoirement être au taquet du digital pour ne pas avoir de problèmes financiers ? Evidemment, non. Mais ce qui est sûr et certain, c’est qu’ignorer tout cela, se doter d’un site web à deux balles et repousser aux orties de demain toute présence active sur les réseaux sociaux :
1- accélère la chute,
2 – démontre par l’exemple l’inconscience des dirigeants et leur grande inaptitude à comprendre l’époque et son marché.
Le numérique, le digital, les réseaux sociaux, le web, l’image de marque, la modernité, tout ça : ce n’est plus de la rigolade.
C’est un enjeu stratégique lourd. Crucial. Fondamental. Qui nécessite du temps, de l’énergie et de l’argent.
Combien de Delpeyrat pour comprendre cette évidence ?