Bonne nouvelle !

Eh oui : je vais commencer ce post par une bonne nouvelle : les entreprises françaises commencent à prendre conscience que le digital, c’est pas du mou de veau (expression niortaise) ! L’an passé, nos amis d’Apax Partenrs lançait le premier baromètre de la maturité digitale des ETI françaises. La conclusion de cette enquête était claire : les dirigeants des ETI n’avaient pas encore donné l’impulsion nécessaire pour amorcer la transformation digitale de leur entreprise 🙁

Qu’en est-il en 2018 ? Eh bien c’est la bonne nouvelle annoncée : les choses ont changé. Premièrement, l’impulsion est là : les dirigeants ont pris le digital à bras le corps, la moitié d’entre eux ayant fait le choix d’en assumer directement la responsabilité. Deuxièmement, ils appréhendent désormais ce changement de manière très positive. 94 % des chefs d’entreprise interrogés considèrent ainsi le digital comme un puissant levier de création de valeur (une ETI est une très grosse boite genre entre 250 et 4 999 salariés avec un CA inférieur à 1,5 milliard € (une paille).

Bon, comme le souligne l’excellent Gilles Babinet dans son édito : “si 2017 marque une prise de conscience digitale de la part des ETI françaises, et connaît des investissements numériques massifs de la part des grands groupes, elle n’est pas l’année où la France rattrape son retard digital à l’échelle européenne. Sur les 28 pays de l’Union, la France se positionne à la 16e place de l’indice DESI (Digital Economy and Society Index) 2017. Une progression de deux places depuis 2016, mais un niveau d’intégration des technologies numériques par les entreprises encore en-deçà de la moyenne européenne”.

Deux freins structurels ralentissent encore la France et l’empêchent de combler son retard. D’abord, la résistance du modèle managérial, qui reste peu adapté aux enjeux digitaux, alors qu’il s’agit d’un sujet central. Ensuite, le niveau des charges appliquées aux entreprises françaises, beaucoup plus lourdes que la moyenne européenne. Conséquence ? Une capacité d’investissement plus faible. Bien qu’aujourd’hui le gouvernement se montre plus favorable aux entreprises, il faut malgré tout continuer à y porter le message qu’il reste encore beaucoup à faire : car lorsque l’on pense s’être mis en marche, c’est sans compter que d’autres courent désormais.

Putain de belle conclusion.

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